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Édito : Un bras contre le Mali

Sommes-nous au marché de Takoradi ? Un vacarme inutile s’empare du Mali depuis un certain temps et jette le discrédit sur la Nation. Les Amis au chevet du Mali même s’ils n’étalent pas leurs humeurs, ils sont dans la désolation totale. Eux qui ont tout abandonné pour venir sauver le pays frère, le Mali, sous menace de disparition assistent à un jeu de folklore incroyable.

En leur présence, que constatons-nous ? Un jeu de ping-pong entre deux camps qui se réclament de la majorité et de l’opposition. Ils s’identifient par deux phrases : « IBK et son régime partiront » ; « Pas question, ils y resteront jusqu’en 2023 ». Les deux desservent le Mali. Ils ne défendent que leurs intérêts, pas le Mali.

Voyons de si près ce que la Nation traverse depuis presque une décennie. Des actes révoltants du pouvoir qui poussent l’adversaire à imaginer le pire pour son pays. Le cas ATT ne doit-il pas nous servir de leçon ? Où sommes-nous après son départ ? C’est le chaos généralisé. Cette évaluation doit donner la sagesse à tous les Maliens qui sont animés de bonne foi à se donner la main, malgré la différence, pour sauver la République.

Aujourd’hui, l’urgence repose sur un certain nombre d’axes : l’éducation, la santé, la situation sécuritaire au centre et au nord. Les pauvres citoyens qui subissent le poids de la terreur, de la mauvaise gouvernance, n’ont pas besoin de combat politique. Ils veulent juste le minimum pour survivre. Alors à nos politiques et autres entités qui instrumentalisent des individus pour d’autres fins utiles de songer à cela.

Il faudrait qu’ils comprennent qu’il n’y a pas de République sans les hommes et la majorité est menacée de tout à cause des intérêts sordides. Il n’y a pas de Nation sans un minimum d’acquis. Vouloir balayer toutes les institutions nous amènera où ? À la case départ ! Certains politiques contre IBK aujourd’hui sont les mieux placés pour donner la leçon. En 2012, lorsque les putschistes déposaient ATT, après le travail fini des femmes des camps de kati et autres, ils y étaient farouchement opposés. Ils ont condamné le coup d’État, se sont battus au risque de leur vie et ont mis toutes leurs relations à profit afin de bénéficier le retour à l’ordre constitutionnel.

C’est vrai que tout n’était pas rose sous ATT ; les raisons des manifestations étaient aussi des revendications légitimes. Mais, elles ne valaient pas la peine de mettre à terre la première institution. Conséquence : Le Mali vit le pire aujourd’hui à cause de cette grosse erreur. Le constat déplorable, c’est que les conséquences de cet acte irrationnel ne semblent pas servir de leçon. Ils veulent cette fois-ci enterrer définitivement le Pays. Et les deux camps contribuent à ce complot contre le Mali. Au lieu de se retrouver et parler entre frères des maux qui assaillent le pays, chacun s’agrippe à son orgueil démesuré. Au même moment, le pays brûle. Les forces du mal avancent jour et nuit dans leurs forfaitures. La République meurt tout doucement !

Boubacar Yalkoué

Source: Journal le Pays- Mali

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