En marge de cette cérémonie d’inauguration à Niamé, nous avons rapproché Djibril Naman Keita, maire de Karan et 1er vice président du Grand Forum du Mandé. Il nous parle des objectifs assignés à l’association.
«Le Grand Forum du Mandé est une Association qui est né suite à l’appel des sages du Mandé parce que nous nous entendons par Mandé dans le sens étymologique du terme le Grand Mandé qui va jusqu’à Kéniéba, Kita, Bafoulabé, Kangaba, une partie de Nara et de Bougouni et partout où on parle de Mandé dans cet espace là, nous nous sommes dits que c’est bon que nous soyons au sein d’une association qui va œuvrer pour le développement de nos communautés, la cohésion sociale et qui sera un espace d’échange intercommunautaire compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays, on se dit de plus en plus les espaces communautaires sont des espaces d’échange, de rencontre où on peut régler pas mal de choses. Nous avons créé cette association pour promouvoir le développement dans le Mandé en particulier et le développement de tous les Mandeka. Pour le moment nous sommes une jeune association qui a été mise sur les fonds baptismaux au mois de Mai dernier. Nous avons participé au premier festival historique du Manding tenu à Siby.
Nous l’avons appris au volet sinon actuellement nous sommes dans la phase de vulgarisation et implantation. Nous allons sillonner tout le pays et tout le terroir pour expliquer aux gens le Grand Forum du Mandé et ses objectifs afin de faire adhérer tout le monde. Quand tu veux aider quelqu’un encore faut-il que la personne comprenne qui tu es? D’où tu viens? Et ce que tu veux faire!
Nous sommes sur cette étape d’abord. Nous prenons des activités artistiques et culturelles à la volée dès qu’on est au courant d’une activité, nous sautons sur l’occasion, nous nous présentons et parler du Grand Forum et essayer de prendre rendez-vous avec la communauté en question. Comme toute jeune association, c’est des difficultés d’ordre financier le temps que nous nous mettons en place une stratégie de mobilisation de fonds. Actuellement nous n’avons aucun partenaire, seulement quelques membres de l’Association qui font face aux frais sinon pour le moment nous n’avons pas d’autres difficultés parce que si on avait les moyens on aurait déjà fait le tour de toutes ces localités dont j’ai eu à parler. Nous ne sommes pas y arrivés parce qu’on est buté à un problème d’ordre financier. Dieu merci nous avons notre récépissé, les statuts et règlements intérieurs mais nous n’avons pas élaboré nos cartes pour percevoir des cotisations. Nous avons prévu une rencontre à Bamako pour dégager les programmes d’actions et d’activités en 2016.»
Source: 22 Mars
