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Dialogue politique inclusif : Éviter les erreurs du passé

Annoncé pour les prochains jours, le dialogue politique inclusif au Mali crispe les attentions et suscite des réactions de part et d’autre dans la classe politique et dans la société civile. Mais, pour que le pays tire profit de ce dialogue, il est aujourd’hui impératif que les leçons soient tirées des dialogues précédents. Cela passera aussi par la mise en œuvre intégrale des principales recommandations issues des débats.

 

Le dialogue politique inclusif « ne sera point une Conférence nationale souveraine, comme celle que le pays a organisée en 1991. Il ne sera pas non plus une porte ouverte à la mise en veilleuse des institutions actuelles et leur remplacement par un régime de transition. Le dialogue devra s’inscrire dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République et être un atelier d’incubation d’idées nouvelles », indique dans sa partie « Contexte et justification », le document des TdR relatif au processus. C’est à croire donc que ce rendez-vous se veut différent de ceux que le pays a connu par le passé et que les résolutions qui y seront prises seront diligemment mises en œuvre.

Comment réussir ?

« Il faut que le triumvirat œuvre vraiment à ce qu’il y ait une unanimité autour de ses membres, parce que ce sont eux qui doivent fédérer l’ensemble des efforts », souligne l’analyste politique Salia Samaké. « Si jamais eux ils dérapent, cela peut vraiment amener la défection au sein des acteurs. C’est pour cela qu’ils doivent entreprendre une démarche inclusive, sans a priori concernant tel ou tel aspect », prévient-il.

Du côté des Fare An ka wuli, pour que le dialogue politique inclusif soit une réussite, il faut impliquer tous les citoyens maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, des hameaux comme des villes, et tenir compte de l’avis de chacun d’eux. « La crise est tellement profonde qu’on ne peut plus faire du replâtrage, comme on a l’habitude de le faire, et prendre des gens qui viennent uniquement pour les per diem. Pour nous, il faut laisser la liberté totale aux Maliens de se prononcer par rapport au présent et à l’avenir du pays », estime Bréhima Sidibé, Secrétaire général adjoint du parti.

Pour la mise en œuvre des futures recommandations, plusieurs acteurs souhaitent la création d’un comité ad hoc de suivi, dont les membres seront désignés de manière consensuelle. « Que ce soit les gouvernants ou même les différents participants, chacun doit y mettre du sien pour que ce qui sortira du dialogue soit appliqué et que l’on aille de l’avant, car il en va de la survie même de la Nation », conclut M. Samaké

Journal du mali

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