A peine, déployés dans les régions nord du pays, les bataillons reconstitués font face aux vieux démons : la désertion des éléments des groupes armés du nord. Certains éléments auraient tenté de s’enfuir avec des équipements.
Dans le cadre de la recherche d’une solution à la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis 2012, les autorités, les partenaires, les éléments des groupes armés ont fait des efforts dans le redéploiement de l’armée reconstituée.
En effet, le déploiement de l’armée reconstituée focalise toutes les attentions, ce processus vient de prendre malheureusement un coup dur qui interpelle tous les acteurs impliqués dans la recherche de la paix au Mali dans à travers la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Des sources au parfum de cette question disent que certains éléments ont déserté avec des armes et des munitions.
C’est avec une très grande surprise que l’opinion a appris que quelques nouveaux intégrés ex-combattants ont disparu dans la nature avec armes, munitions et bagages. Si certaines parties du nord échappent au contrôle du pouvoir central, il faut reconnaitre que les éléments des groupes armés qui vivent dans ces zones sont tellement habitués à la facilité qu’il serait difficile pour ceux-ci de relever le défi au sein de l’armée reconstituée.
Ce qui est aberrant dans cette histoire, ceux qui désertent partent avec les armes et les munitions. La question qui revient sur les lèvres est la suivante : Ces déserteurs ne vont-ils pas rejoindre les forces du mal contre le pays ?
Face à cette situation, il est important que les autorités compétentes agissent avant qu’il ne soit trop tard. Des sources révèlent que des cas sont survenus dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal.
Pour rappel, cette nouvelle tombe au moment où la situation de Kidal donne toujours à réfléchir. Le Commandant des Opérations du Poste de Commandement Interarmes du Théâtre (PC-IAT) de l’Opération-Est «Maliko» à Gao a annoncé le retour dans la Cité des Askia du second contingent de l’armée reconstituée. Parti de Gao sur Kidal, le mardi hier 5 mai 2020, la troisième compagnie du bataillon des Forces Armées Reconstituées n’est pas arrivée à destination pour cause d’une mésentente entre les parties signataires de l’accord. Ce groupe comptait 120 soldats composés des éléments de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), de la Plateforme et des Forces de Sécurité Régulières. Faut-il désormais lier ces deux faits ?
Komi
LE COMBAT