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Descente au domicile paternel de Dr Mariko à Kolondiéba : Qui a donc peur de l’ombre du leader du parti SADI ?

En clandestinité depuis plusieurs mois, Dr Oumar Mariko, président du parti SADI continue de couper le sommeil au sommet de l’Etat au point d’envoyer un peloton d’intervention de la Garde Nationale à son domicile paternel à Kolondiéba. Qui a donc peur de l’ombre de Dr Mariko ?

Selon le Bureau Politique du Parti SADI, « le mercredi 02 novembre 2022, aux environs de 15 heures 30 mn, des éléments du peloton d’intervention de la Garde nationale du Mali, sous les ordres de leur chef, l’adjudant-chef Mohamed Nama Ouattara, ont opéré une descente au domicile paternel du président du parti SADI, le Dr Oumar Mariko à Kolondiéba. Ces éléments, visiblement animés par un esprit de vandetta, agissant au mépris de toute éthique professionnelle et en dehors de tout mandat, normes, pratiques constitutionnelles légales et démocratiques, s’en sont pris au frère cadet du Dr Oumar Mariko, présent au domicile contre lequel, ils ont proféré des insanités à profusion et des propos orduriers poussant même l’indécence jusqu’à s’attaquer aux parents défunts ! », poursuit la formation politique de gauche dans son communiqué en date du 03 novembre 2022.« Malgré les vives protestations de M’Bemba Mariko, le frère cadet du Dr Oumar Mariko, il fut contraint par la force, de suivre cette perquisition illégale menée par les éléments de la Garde nationale qui se sont introduits par effraction dans les différentes chambres qu’ils ont défoncées sans ménagement, dans l’espoir d’y trouver le Dr Oumar Mariko pour le liquider physiquement conformément aux ordres qu’ils auraient reçus. Le Juge de Paix et le Commandant de la Brigade Territoriale de Kolondiéba alertés par les soins de nos représentants locaux, disent n’avoir pas été informés de cette opération manifestement illégale, voire criminelle et planifiée », détaille le parti de l’ex-leader estudiantin qui vit en clandestinité depuis avril dernier à la suite de ses propos tenus lors d’une conférence publique sur les événements tragiques de Moura.

Plainte auprès des instances juridiques nationales, sous-régionales et internationales

Devant la gravité de tels faits, précise le communiqué, le Bureau politique du parti SADI condamne sans réserve cette descente illégale des éléments de la Garde nationale de Kolondiéba, laquelle a été précédée par d’autres actions similaires menées par l’unité de recherche de la Gendarmerie nationale du Camp I au domicile du président et de certains cadres et militants du parti à Bamako et Kati. Il exprime son soutien total à son président, Dr Oumar Mariko, victime de persécutions, de harcèlements de la part des autorités de la Transition. Le parti tient le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition, Chef de l’Etat pour seul responsable des dérives autoritaristes et des atteintes graves aux libertés individuelles et collectives et les conséquences éventuelles qui en résulteraient. Il décide de porter plainte auprès des instances juridiques nationales, sous-régionales et internationales contre de tels agissements attentatoires à l’état de droit. Aussi, il lance un appel aux militants du parti SADI, aux acteurs du mouvement démocratique, aux défenseurs des droits humains, aux organisations de la société civile, aux syndicats à rester mobiliser et à redoubler de vigilance pour préserver la démocratie, l’état de droit, l’unité et la stabilité de notre pays en cette période cruciale de son histoire.

Le Bureau politique du parti SADI « demande aux autorités de la Transition d’arrêter les manœuvres de diversion en recentrant leur mission sur la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, la corruption et la délinquance financière, la lutte contre la cherté de la vie, la dégradation continue des conditions de vie des maliens qui font face à la hausse inexorable des prix des denrées de première nécessité et la chute de leur pouvoir d’achat ».

Même en clandestinité, Dr Oumar Mariko continue de couper le sommeil au sommet de l’Etat au point d’envoyer une telle mission à son domicile paternel. Visiblement, quelqu’un a peur de l’ombre de l’ancien leader estudiantin, traqué aujourd’hui comme un vulgaire criminel par les hommes d’un régime né d’un double coup d’Etat. Selon le dernier aliéna de l’article 121 de la Constitution du 25 février 1992, « tout coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien ».

C. Doumbia/Le Challenger

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