Depuis l’indépendance, Alger ne tolérait aucune présence militaire française dans cette zone du Sahara, que les généraux algériens appellent leur «profondeur stratégique». Mais Alger et Paris ont désormais un ennemi commun: les djihadistes, qui opèrent à partir de la Libye.
Sur le plan politique, grâce à la reprise en main par l’Algérie des discussions qui ont conduit à la signature, le 20 juin 2015, d’un accord de paix entre les groupes armés touaregs de l’Azawad qui réclament l’indépendance de ce territoire presque exclusivement désertique au nord du Mali. Cette «entente sincère» n’a toutefois pas été une garantie de paix à long terme dans la région. Un espace de 5 millions de km2.
Les militaires eux-mêmes ne cessent de répéter que, sans un accord politique solide entre le pouvoir de Bamako et les mouvements irrédentistes du Nord, ils seront là pour mille ans. Il faut parler aussi de deux (02) autres écueils: le manque de coordination entre le Maroc et l’Algérie dans la lutte antiterroriste et l’implosion de la Libye.
L’Inter de Bamako