Les responsables du Collectif pour la Défense des Militaires ont organisé, dans l’après-midi du vendredi 28 juillet dernier, une cérémonie de lecture du saint coran en la mémoire des victimes civiles et militaires tombées sur le champ d’honneur du Mali. L’évènement, tenu au siège du mouvement, a enregistré la présence des imams, les responsables du CDM, des prêcheurs, des maires et représentants du chef de quartier de Yirimadio, en commune VI de Bamako.
Au-delà des communiqués et actions menées en faveur de la défense des militaires au pouvoir depuis la chute du régime d’IBK, le CDM multiplie ses œuvres. Conformément à leur devoir de rester debout et prêts à servir la Nation malienne, les leaders du mouvement ont fait appel à des imams et prêcheurs de Yirimadio. Cela, pour la lecture du saint coran en la mémoire de tous les martyrs du pays. « Se fiant à ce qui est écrit dans le livre saint, la seule chose que l’on puisse faire à la suite du décès d’une personne est la prière ou la bénédiction. Nous sommes certes là pour l’instant, mais nous allons tous goûter la mort un jour. On est venu au monde pour mourir », tels sont les propos du prêcheur Gaoussou Traoré. Pendant que d’autres (militaires) sont loin de leurs familles, épouses, parents et amis, « nous sommes à Bamako ou dans d’autres villes du pays pour rire et sourire ». Les citoyens maliens doivent tout aux militaires engagés sur les différents théâtres d’opérations. Ils se sacrifient, nuit et jour, pour la défense et la protection des Maliens. Comme l’a fait le CDM, annonce le prêcheur, tous les patriotes doivent être reconnaissants envers les soldats. De nombreuses femmes sont devenues veuves, leurs enfants devenus orphelins, les parents et proches plongés dans une nostalgie. A défaut de faire des dons de vivres et autres aux familles de ces militaires et civils tombés pour la patrie, les gens doivent néanmoins avoir le courage de multiplier, préconise l’imam Gaoussou Traoré, « des séances de prières et de bénédictions pour le repos éternel de leur âme ». Les vivants ne pourront rien faire de meilleur ou merveilleux aux morts que la prière et la lecture du saint coran, a-t-il précisé. Selon Ba soungalo Konaté, le CDM a été créé depuis 2019 et s’est fixé comme mission principale de défendre les militaires. Ces derniers ont juré de donner leur vie pour sauver les autres. Le collectif connaissant bien cela a pris l’engagement de défendre les militaires vivants, blessés et même morts pour le Mali. D’où la tenue de cette cérémonie de lecture du saint coran, le vendredi 28 juillet 2023, en la mémoire des martyrs, indique le 1er vice-président du CDM. Lire le saint coran peut être source d’ouverture de porte pour les personnes décédées, fait part Ba soungalo. Le CDM fait ce geste pour montrer que les soldats ne sont pas morts pour rien, déclare le 1er vice-président Konaté. De son côté, le secrétaire général dira que l’idée est venue du président du CDM. « Il est tout à fait normal de lire le coran pour quelqu’un qui n’est plus de ce monde. Ces frères (militaires) nous ont quittés les armes à la main. L’arme fatale d’un musulman est la lecture du coran, la bénédiction ou prière », estime Younouss Soumaré. A ses dires, le problème sécuritaire du Mali est parti du projet de la balkanisation du pays par la France. Contrairement aux autres, Younouss trouve que ce sont les milices françaises qui ont assailli le pays après la destruction de la Lybie. « Compte tenu de cette barbarie française, c’est tous les Maliens qui se trouvent au front. Le CDM reste alors au front jusqu’à ce que la paix règne au Mali », promet le secrétaire général Younouss. Pour Adama Diarra, maire de la commune VI de Bamako, le collectif mérite d’être remercié pour ce geste. « Je suis vraiment touché par ce geste du CDM. Parce que la crise que traverse le pays touche tout le monde, militaires comme civils. Les militaires se sont battus pour le pays ». « Le rôle des Maliens dans cette crise est de faire l’union sacrée autour du pays pour sauver l’intérêt collectif », conclut l’élu de la mairie de Yirimadio. Les mêmes messages ont été lancés par Aboubacar Sarré, représentant du chef de quartier de Yirimadio.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS