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Déclaration de Jiriba Koro : Il est temps de dévoiler le secret du petit jeu auquel le régime IBK et les éléments de l’entreprise terroriste Azawad s’adonnent.

Le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a nullement l’intention d’organiser des élections crédibles encore moins celles de la présidentielle sur toute l’étendue du territoire national. Il y a longtemps que le régime cherche des voies et moyens pour galvauder ce processus démocratique.

IBK renie la souveraineté nationale et met là en cause l’intégrité territoriale en tant que garant de l’unité nationale. Au vu et au su de tout le monde, le président de la République n’hésite point  à déclarer son désintérêt et sa complicité sur la question de la crise  au nord du Mali en ces termes: «Aucune fanfaronnade politicienne ne me fera prendre mon avion, débarquer à Kidal et créer un incident». Quel incident ?

Pour Ibrahim Boubacar Keïta, l’accord prévoit des étapes qui doivent être rigoureusement respectées. En septembre dernier, le peuple malien  a farouchement  rejeté cet accord imposé en refusant un référendum jugé inopportun, prévoyant des clauses qui permettraient au président de se maintenir au pouvoir sans  élections. Il y a là une complicité. Le gouvernement et les députés de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) ne cessent de couvrir les éléments de l’entreprise terroriste opérant au Mali par le biais d’une guerre «proxy», malgré tous les actes criminels qu’ils infligent au peuple malien en général et la population locale en particulier. Et ce, juste pour prouver que l‘accord n’est pas en panne. Or le régime s’écroule sous son poids car il n’est qu’un accord de piège dont les ornières asphyxient la liberté, bafouent  la justice en freinant le processus démocratique au moyens des points essentiels à introduire dans le projet d’accord produit par la médiation. Ce sont des closes parallèles à l’accord d’Alger 2015, des rajouts après le paraphe, en février 2015. Or le ministre des Affaires étrangères à l’époque, Abdoulaye Diop, avait  déclaré que la discussion est close. Paradoxalement, les terroristes prétendent se reconnaître dans cet  accord dont ils ne veulent pas l’application.

Les points essentiels à introduire dans le projet d’accord produit par la médiation algérienne, prévoient des préalables pour l’application de l’accord. Par exemple au niveau des aspects politico-institutionnels, il faut:

– Reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique ;

– Création d’une assemblée interrégionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka, et Taoudéni dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ;

– Surseoir à l’organisation de toute élection jusqu’au retour des refugiés et jusqu’à la mise en œuvre du nouveau découpage…

C’est ainsi que ces hommes armés parviennent à bloquer tout le processus électoral dans toutes les zones qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi on entend des histoires  des autorités intérimaires. Cependant, la CMA ne cesse de parler de l’application de l’accord. Il s’agit là en réalité de la satisfaction de ces préalables. Le blocage de l’accord tant cité par la communauté internationale est lié aussi à ces points qui noient le gouvernement  incapable de s’assumer pour déclarer ces revendications préjudiciables à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire. Les terroristes réclament incessamment la mise en œuvre de l’accord mais jamais les élections. Donc, non seulement, ils bloquent le processus électoral mais aussi par conséquent la mise en œuvre de  l’accord. Par complicité, les autorités endossent la responsabilité pour deux raisons: opportunisme vis-à-vis des industries de guerre du système dominant et  désir fou d’accession au pouvoir provoqué une paresse intellectuelle.

Pour le pouvoir en place, avouer les limites de l’accord, c’est avouer la fin de leur règne. Le jeu dilatoire vient de là. Il consiste à meubler le temps inutilement.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a organisé à Kidal, lundi le 26 février, une rencontre de concertation en vue de faire une évaluation du fonctionnement  de ses structures et de procéder à la passation du pouvoir entre le Président sortant et le Président entrant conformément aux dispositions de sa charte. A l’issue des travaux, il a été procédé à la prise de fonction de M. Bilal Ag Chérif, comme nouveau Président, succédant ainsi à Sidi Brahim Ould Sidatt, Secrétaire Général du Mouvement Arabe de l’Azawad. C’était en présence de M. Alghabass Ag Intalla, leader du HCUA.

Encore le récital continue. A cette occasion, les éléments de l’entreprise terroriste de l’Azawad ont renouvelé leur attachement à l’accord pour la paix, lequel leur permet de prendre le pouvoir en otage. Cela était prévisible car son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta l’avait dit, en juin 2015, lors de la signature de l’accord par la CMA. Alors où est le respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali ? Les élections ne leur préoccupent point.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, semble bien maîtrisé ce jeu de la chute libre. Un jeu face auquel le peuple se met débout sur le rempart car il est attentatoire à l’intérêt suprême de la Nation. La visite du Premier ministre a refait surface des intentions contre lesquelles le peuple souverain du Mali se dresse depuis l’invasion barbare du nord en 2012 par des terroristes aux velléités sécessionnistes affichées au nom d’une fantomatique république de l’Azawad ; un qualificatif de Mamadou Djery Maïga, le 1er vice-président du MNLA, depuis  mercredi, 12 avril.

Le Premier ministre a effectué une visite dans la ville de Kidal aux mains des narcotrafiquants lourdement armés sans se soucier de l’intégrité du territoire et de la souveraineté nationale qui doivent à jamais demeurer globales et indivisibles.

En parlant de la souveraineté du peuple des vivants, chaque citoyen dispose du droit d’exprimer librement sa volonté. Monsieur Soumeylou Boubèye Maïga en sa qualité de chef de gouvernement n’exerce pas un droit mais une fonction au nom de la Nation. Ses faits et gestes, voire ses dires, doivent être minutieusement mesurés pour éviter des erreurs qui seront fatales à l’intérêt suprême du pays.

Sa seule déclaration: «J’irai à Kidal sans arrogance», demeurant impunie, laissera une tradition conflictuelle dont le respect s’imposera  à tous les autres cas de visite dans l’avenir. C’est suite à autant de comportements  insalubres tolérés que ce folklore fait couler du sang à flot. Imaginons un peu comment se manifeste cette tradition dite conflictuelle. La visite est d’abord négociée avec des groupes armés et avec des préalables : pas d’arrogance, pas d’armée, le temps de la visite, lieu de la  visite, le choix des mots…

Dans la gouvernance actuelle où l’irresponsabilité et l’incompétence règnent à tous les étages, cette pratique versera dans le droit commun des Maliens au nom du principe de la continuité de l’Etat dont la violation serait sanctionnée dans le sang. Donc, de traditions conflictuelles en traditions conflictuelles, le Mali s’enfonce dans une poudrière.

Soucieux du sort tragique des populations exilées et déplacées et prises en otage du Nord du grand Mali ;

Considérant la nécessité pour l’Etat malien d’exercer pleinement son autorité sur l’ensemble  du territoire national ;

Considérant la célébration de la date anniversaire de la création de la  fantomatique république de l’Azawad, une violation du respect du principe de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale ;

JIRIBA KORO et sympathisants clament haut et fort leur engagement patriotique à  lutter fermement pour faire respecter l’intégrité territoriale  du Mali, l’unité nationale du peuple sur le sol malien, son drapeau, son hymne national et sa devise !

Nous exigeons le redéploiement de l’armée auprès de tous les citoyens sur toute l’étendue du territoire malien en vue d’organiser des élections crédibles et transparentes et la démission du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga pour tous les manquements cités ci-dessus dont il s’est rendu coupable !

Vive le Mali, Un et Indivisible !

Vive le Mali Indépendant et Souverain !

Bamako, le 21 avril 2018

Le Porte- parole, Siriki KOUYATE

 

Source: Inter De Bamako

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