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De Manassa à Boubou : le compte à rebours ?

Depuis la proclamation des résultats définitifs des élections législatives, des mouvements de contestation se sont installés dans différentes localités du Mali, à l’intérieur comme dans le district de Bamako. Les revendications sont les mêmes : contestation des résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle et restauration des voix tripatouillées. Une première dans le pays. Jamais des élections législatives n’avaient fait l’objet d’une telle contestation généralisée. Au cœur des différentes contestations, subsistent bien d’arguments, à la fois objectifs et fondés.

Nombreux sont les observateurs qui reprochent à la Cour Constitutionnelle des décisions politiques et fantaisistes. A l’analyse de son arrêt ou au regard des erreurs matérielles décelées ça et là, il ressort fondamentalement que les sages sont sortis souvent du cadre juridique pour motiver certaines décisions. Le rôle de la Cour Constitutionnelle est seulement et exclusivement de dire le droit, en se fondant sur des éléments juridiques matériels ou objectifs : tel ne fût pas le cas dans certaines décisions. Hélas. Il reviendra aux sages de tirer les conséquences de leurs décisions.
En attendant, il faille adjoindre à leur responsabilité, celle de l’autorité compétente ayant autorisé la tenue des élections malgré le contexte sanitaire et sécuritaire. Mais aussi et surtout, celle de la classe politique, ayant cautionné cette mascarade malgré la conjoncture. En tirant ainsi les leçons de toute cette dynamique postélectorale, il faudra donc prendre le soin de situer toutes les responsabilités.
La forfaiture de la Cour Constitutionnelle, contrairement à toutes ses idées superflues tendant à faire passer le Président pour commanditaire du holdup up électoral dans toutes les circonscriptions faisant l’objet de contestation, dénote plus d’un déficit de rigueur juridique dans l’analyse des requêtes et d’investigations dans le traitement des plaintes que d’une volonté manifeste de triche. Les erreurs commises par la Cour Constitutionnelle, en ce qui concernent certaines localités comme Yanfolila, les commune V et VI, Sikasso, reflètent plus un amateurisme qu’une intention flagrante de changer le destin des urnes.

A contrario, au sujet du cas de la commune 1, le scénario ressemble plus à une volonté manifeste de sauver deux vieux routiers politiques des griffes de l’humiliation de deux jeunes pousses politiques. Au vu des arguments avancés par la Cour pour annuler trois centres de vote, de surcroît favorables aux jeunes candidats, il va sans dire que les sages ont plus enfilé le costume de « juge moral », avec comme boussole le droit d’aînesse, que de « juge constitutionnel ». Bien qu’irrévocables juridiquement, les décisions de la Cour Constitutionnelle demeureront longtemps discutables, tant au sein de la jurisprudence que de l’opinion publique, mettant ainsi en cause sa crédibilité.

Le compte à rebours pour la restauration de cette crédibilité est ainsi déclenché. Car, en analysant profondément la nature et les circonstances du travail bâclé par la Cour Constitutionnelle, il reste évident que les neuf sages sont divisés sur bien de décisions. Il est incontestable qu’un rapport de force s’est opéré et que la volonté de la majorité ou de la Présidente s’est manifestée. Le temps nous en édifiera certainement.

Sur un tout autre plan, les contestations visent officiellement la Cour Constitutionnelle. Mais, officieusement, tout porte à croire que la finalité reste politique. La Cour Constitutionnelle est une institution pérenne et forte, du point de vue structurel, ses membres bénéficient d’une certaine garantie même si leur bail n’est pas un CDI. Les contestations pourraient retomber sur l’exécutif, avec comme leitmotiv le délogement du Premier ministre. Bien que tenant, jusqu’à preuve du contraire, les deux bouts, Boubou n’est plus à l’abri de guéguerres de positionnement. Le compte à rebours pour la primature est également ainsi lancé !

Source: bamakonews

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