Le Premier ministre Moctar Ouane a dévoilé vendredi dernier devant le Conseil national de Transition (CNT), un ambitieux Plan d’action du gouvernement qui s’articule autour de 6 axes déclinés en 23 objectifs, adossés à 275 actions à évaluer à travers 291 indicateurs. Dans le PAG, il est prévu l’achèvement de l’intégration et la formation de 5325 combattants restants et l’intégration de 6350 ex-combattants dans les forces paramilitaires et dans la fonction publique.
Les autorités de la Transition comptent donner un coup d’accélérateur au processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants dans le Nord et le Centre de notre pays. Cette volonté des autorités est mentionnée dans le premier axe du PAG portant sur le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national.
Selon Premier ministre, la multiplication des acteurs armés et la grande disponibilité des armes constituent des menaces sérieuses à la sécurité des populations. « La tentation est donc grande de recourir à des formes d’auto-défense individuelle ou collective. Cette course à l’armement et à la création de groupes d’auto-défense a progressivement installé au sein des communautés un climat de suspicion préjudiciable à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale », déplore le chef du gouvernement.
Pour pallier ce phénomène, Moctar Ouane a annoncé un processus de DDR accéléré afin de ramener le monopole de l’usage des armes de guerre dans la seule prérogative de la puissance publique.
Pour ce faire, le gouvernement de la Transition mettra en œuvre, notamment les actions suivantes : la poursuite du rappel des ex-combattants déserteurs des rangs des FAMa ; l’achèvement de l’intégration et de la formation de 5325 combattants restants ; l’intégration de 6350 ex-combattants dans les forces paramilitaires et dans la fonction publique ; le renforcement de la coopération sécuritaire avec les partenaires, notamment pour créer des pôles sécurisés de développement et de gouvernance (PSDG) ainsi que des unités opérationnelles et pour conduire des opérations conjointes.
Il est aussi prévu un soutien à la création et au financement de 3000 emplois jeunes, de 1200 microprojets, de 1500 microentreprises rurales (MER) et de 6000 activités génératrices de revenus (AGR) pour les jeunes des régions de Kayes, de Koulikoro, de Ségou et de Sikasso.
Issa Diallo
Source: Mali-Online