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Crise scolaire : la fin théorique et le ouf des généraux de la Synergie et leurs militants

Le dernier acte en date est la lettre circulaire des syndicats signataires du 15 octobre 2016 qui a pour objet l’annulation de la manifestation du jeudi 18 juin, prévue sur la place de l’Indépendance. Cette démobilisation de la troupe des sept syndicats des enseignements préscolaire, fondamental et secondaire est la suite de la fin du bras de bras qui a opposé le gouvernement et la Synergie pendant plus de six mois autour de l’application de l’article 39 de la loi 007 de janvier 2018. Cette fin que l’on peut juger théorique est quand même une avancée significative dans la résolution des grèves répétitives des syndicats d’enseignement.

 

Le président de la république avait donné le ton depuis, dans la soirée du dimanche 14 juin en instruisant à son Premier ministre de trouver un accord avec les syndicats d’enseignement. L’expression ‘’trouver un accord’’ avait paru aux yeux de son mandant comme une nouvelle négociation. Parce que, la partie gouvernementale conduite ou conditionnée toujours par le PM n’entendait pas appliquer l’article dans son intégralité, comme le prévoit le contenu. C’était une guerre de propositions et de contre propositions d’indices d’application. Les taux successifs avancés par le gouvernement et même le Président de l’Assemblée nationale n’avaient pas satisfait les syndicats. Alors, quand les émissaires du PM et même le PAN, rentré dans les négociations en mai dernier, sont revenus avec de nouvelles propositions avec une légère augmentation des taux d’application passant de l’indice 1200 à 1240 pour la première tranche et de 1250 à 1272 pour la seconde tranche qui n’était toujours pas du goût des syndicats, le président IBK à couper court à ses tractations en annonçant, le 16 juin : ‘’J’ai décidé de mettre fin à la crise scolaire en instruisant l’application immédiate, pleine et complète de l’article 39’’. Un procès verbal de conciliation a été dressé tard le mercredi 17 juin au ministère de l’éducation. Dans la foulée, la Synergie a invité tous ses militants à reprendre la craie dès le jeudi 18 juin à partir de 7h 30.

Ce procès verbal de conciliation, bien qu’étant une grande avancée dans la recherche des solutions, il reste théorique. Car, les retombés financiers ne sont possibles, selon les techniciens, qu’au plutôt sur les salaires du mois d’août 2020. Bien que l’Etat soit une continuité, quelque soit l’évolution de la situation sociopolitique, la fin pratique de ce bras de fer gouvernement –syndicats d’enseignement n’est mesurable qu’à partir des premiers versements.

En faisant un rapide tour dans les milieux enseignants, on se rend vite compte que l’évolution positive de cette crise les a enchantés. Très vite, les membres des bureaux des sept syndicats ont commencé à remercier tous ceux, de loin ou de prêt, qui se sont investis ou qui étaient favorables à l’application de l’article 39 de cette loi. Les secrétaires généraux, ‘’les sept mousquetaires’’ peuvent souffler et commencer à penser à l’après ‘’art. 39’’

Drissa T. SANGARE

Source : L’Analyste

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