Les dernières informations sur l’évolution de la situation épidémiologique de la maladie à coronavirus (Covid-19) n’enchantent point les spécialistes de la santé. Ces derniers prédisent une flambée des cas positifs si l’on ne double pas d’efforts et n’excluent pas l’arrivée d’une nouvelle vague.
Le Comité scientifique de lutte contre le coronavirus au Mali s’inquiète et alerte sur les risques d’une nouvelle vague. Selon le président, Pr Seydou Doumbia, le point de la situation épidémiologique sur le coronavirus n’est pas rassurant. Et d’ajouter qu’on risque une nouvelle vague si les mesures restrictives ne sont pas vigoureusement respectées. « On n’est pas à l’abri d’une nouvelle flambée. Ces dernières semaines, nous avons eu en deux semaines consécutives plus de 100 cas positifs. Ceci ne présage rien de bon quand on sait que notre taux de vaccination reste faible, et que nous n’avons pas assez de vaccins à disposition », met en garde le professeur Doumbia.
De retour de sa mission en Côte d’Ivoire, le Pr Seydou Doumbia a été lui-même déclaré positif à la Covid-19. Cependant, il rassure sur son état de santé : « Fort heureusement je suis vacciné et n’ai pas développé la forme grave de la maladie ». Pour le président du Comité scientifique, il est impératif de sensibiliser les populations sur la présence de la maladie, d’inviter à la vigilance, au respect des mesures anti-Covid et à la vaccination.
Augmentation des cas positifs
Selon lui, avec la levée des restrictions de voyages, la menace d’une nouvelle vague n’est pas à exclure. Les aires de voyage sont très propices à la contagion en raison du non-respect de la distanciation, de la mauvaise utilisation des masques de protection. En outre, le professeur Doumbia attire l’attention sur les regroupements de masse qui s’observent de plus en plus.
Ces propos sont soutenus par ceux de son collègue, Dr Boubacar Sidiki Dramé, du Comité de gestion de la Covid-19 de l’Hôpital du Mali. Ce dernier affirme que les cas positifs à la Covid-19 dépassent largement ceux déclarés. Il explique cela est lié au fait que beaucoup de personnes porteraient la maladie sans se déclarer, optant pour l’auto–médicamentation. Et c’est sur la base des cas d’admissions hospitalières au niveau du service de réanimation que le Dr Dramé affirme l’augmentation des cas positifs.
Source : Benbere