La justice ivoirienne vient de sceller le sort politique de l’ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle Guillaume Soro en le condamnant mercredi, à Abidjan, à la prison à perpétuité. Il a été jugé coupable d’”atteinte à la sûreté de l’Etat” pour des faits commis fin 2019.

La cour d’assises d’Abidjan a suivi les réquisitions du parquet, tout comme pour les principaux autres accusés, Souleymane Kamagaté, ex-chef du protocole de M. Soro, Affoussy Bamba, ancienne ministre et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, condamnés à 20 ans de prison.

A 49 ans, l’inculpé vit en exil en Europe depuis son désaccord avec le président Alassane Ouattara. Son procès s’est ouvert le 19 mai, par contumace.

Selon les procureurs, rapportent les médias présents au procès, l’ancien chef rebelle aurait tenté de renverser le gouvernement en 2019. Il a été formellement inculpé pour “complot”, “atteinte à la sûreté nationale” et “tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat”.

Guillaume Soro n’est pas à sa première condamnation. En 2020, il avait déjà été reconnu coupable de détournement de fonds publics et condamné à 20 ans de prison. On lui reprochait d’avoir tenté de s’approprier, selon les procureurs, une résidence achetée par l’Etat pour le loger lorsqu’il était Premier ministre. L’ex chef rebelle et allié du président Ouattara rejette en bloc les accusations et dénonce un procès politique.

A. CISSE