Alors que la société civile du Burkina Faso a demandé aux nouveaux dirigeants du pays de rompre la coopération militaire avec la France et d’opter pour la Russie, le gouvernement a mis les points sur les « I ».
Plusieurs organisations de la société civile du Burkina Faso avaient organisé un rassemblement au cours duquel, elles ont interpellé le gouvernement du pays sur la situation sécuritaire et ont appelé à la fin de la coopération militaire avec la France et d’opter pour la Russie comme le voisin d’à côté, le Mali.
Réagissant à ces appels des populations burkinabés qui semblent en avoir marre des actes de terrorisme et d’insécurité sur leur territoire, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, a clairement précisé que « le Burkina n’est pas le Mali, le Burkina doit faire comme le Burkina (…) Notre contexte impose une analyse différente ».
Notons qu’au Mali voisin, la situation sécuritaire s’est détériorée au point où la population et les autorités ont perdu confiance aux forces françaises présentes sur leur territoire. Le gouvernement de transition dirigé par les militaires, a fait appel à la Russie au détriment de la France et de ses alliés européens, pour apporter une aide concrète et dont les résultats seraient immédiats.
Après le coup d’Etat du 24 janvier au Burkina Faso, qui a renversé le président d’alors, Roch Marc Kaboré, plusieurs observateurs ont évoqué l’avènement d’une nouvelle version du Mali dans la région, ce qui pourrait laisser penser que les russes pourraient être privilégiés qu’aux français dans la lutte antiterroriste. En attendant, on constate clairement une différence dans les approches.
Source: beninwebtv