D’un commun accord, le Mali et le Niger ont décidé de mettre fin à deux conventions signées avec la France en matière de coopération fiscale. Ils l’ont annoncé ce mardi 05 décembre dans un communiqué conjoint.
Cette décision doit être effective dans un délai de trois (3) mois. Pour le Mali, il s’agit de la convention tendant à « éviter les doubles impositions et à rétablir les règles d’assistance réciproque en matière d’impôts sur le revenu, d’impôts sur les successions, de droits d’enregistrement et de droits de timbre » datant du 22 septembre 1972.
En ce qui concerne la République Nigérienne, l’accord tend « à éliminer les doubles impositions et à établir les règles d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale ».
Dans le communiqué conjoint, les États dénoncent « l’attitude hostile persistante de la France envers les deux pays, qui engendre un manque à gagner considérable pour les deux pays », s’exclament-ils.
Préserver les intérêts des pays
Ainsi, les deux gouvernements ont décidé de rompre avec ces conventions dans le but de « préserver les intérêts supérieurs de leurs pays ».
Rappelons que le gouvernement burkinabè a aussi mis fin à cette convention fiscale le 07 août dernier. Cette décision fait suite à des désaccords économiques persistants et à la suspension de l’aide au développement française.
Pour l’économiste Lamine Kéita, ces conventions n’arrangeaient en rien le Mali et le Niger. Il estime que ces accords étaient une façon pour la France de piller les ressources africaines.
Lamine Keita, économiste :
Studio Tamani