Dans le cadre du renforcement de la coopération existant entre le Mali et la Norvège, une cérémonie de signature d’accord visant à la construction d’une centrale solaire à Ségou a été tenue ce 30 mai au sein de la primature du Mali. Cet évènement couplé avec la restitution de certains manuscrits de Tombouctou au Mali par le Royaume norvégien était présidé par le Premier ministre Boubou Cissé en présence de celui de la Norvège, Erna Solberg, du ministre de l’Énergie et de l’eau, Sambou Wagué, du ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo, de M.Vebjorn Dysvik, directeur général de MAE norvégien…..
Ce jeudi 30 mai 2019, la primature du Mali a servi de cadre à la signature d’un accord bilatéral entre le gouvernement norvégien et celui du Mali. En l’occurrence, l’objectif du paraphage de ce document est de réaliser une centrale solaire de 33 MGW à Ségou. Pour ce faire, précise-t-on dans le dossier de presse, les tâches seront donc accomplies par la « société Ségou Sola » et « l’entreprise Startec Solar » de la Norvège. Pour sa part, le ministre de l’Énergie et de l’eau, Sambou Wagué, estime que « cet évènement est très important puisqu’il s’agit de renforcer la capacité de production énergétique du Mali qui se situe en même temps dans le cadre de la multiplication des énergies renouvelables ».
À en croire le ministre, la concrétisation de ce projet participe à la mise en œuvre « du programme de transition énergétique dont le président de la République a instruit au gouvernement ».Outre cela, il a également annoncé que le gouvernement du Mali avait signé « il y a quelque moment » avec le promoteur du ScatecSolar(entreprise norvégienne) une convention tendant à construire une centrale de 33 MGW à Ségou Pelengana et dont la présente cérémonie a permis la signature d’un avenant qui prend en compte la baisse du tarif d’électricité de 90,5 à 70 FCFA, voire la prise en charge de certains aspects non prévus dans le premier contrat concernant l’exploitation de la centrale.
Par cette signature, ajoute-t-il, le promoteur « s’est engagé à commencer la construction de la centrale en juillet 2019 ».Quant au montant de ces travaux, M. Wagué explique « qu’une cinquantaine de milliards de nos francs pris en charge par le promoteur, l’entreprise norvégienne, doivent être déboursés ».
Notons que cette signature a été faite de la part du gouvernement malien par le ministre SambouWagué et VebjornDysvik,directeur général de MAE de la Norvège.
Parlant de la cérémonie de restitution de certains des manuscrits à l’État malien par le royaume norvégien, la ministre Ramatoulaye Diallo a martelé « qu’il s’agit d’un ouvrage de grammaire arabe écrit par Ibn Malik (1204-1274) au XIIIe siècle » dont le Mali vient de s’approprier grâce à la coopération existante entre les deux pays. « Au moins,43 commentaires ont été écrits sur ce travail par des spécialistes grammairiens arabes, il est l’un des fondements majeurs de l’enseignement de la grammaire arabe »,lit-on dans le document de presse qui clarifie aussi qu’en Afrique de l’Ouest « ce manuscrit figure dans le registre des manuscrits de grammaire les plus étudiés qui est enseigné à l’université de Sankoré dans la ville des 333 saints voire partout en Afrique ».Aux dires de la ministre Diallo, cette restitution est « d’une importante capitale pour notre pays »puisqu’elle marque le « retour d’un patrimoine d’une valeur inestimable pour le Mali et la communauté détentrice dudit document. »
Pour finir, elle a tenu à ajouter aussi que cette action s’inscrit dans le cadre de la convention de 1970 qui interdit l’importation, l’exportation, voire le transfert illicite des biens culturels des pays membres signataires de ladite convention et la restitution des biens culturels africains à leurs pays d’origine.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays