Elu en novembre 2019 dans une atmosphère délétère, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ), Amadou DIALLO, doit faire face à une nouvelle contestation. Pour cause, sa légitimité est aujourd’hui mise en cause par une majorité écrase du bureau exécutif national du CNJ qui exige sa démission. Il est reproché au président du CNJ-Mali d’occuper un poste politique qui l’oblige à quitter ses fonctions après sa nomination au Conseil national de transition. Dans cet organe de la transition il est le secrétaire parlementaire. A cela s’ajoute sa gestion jugée catastrophique par certains camarades de la faitière des jeunes du Mali.
Ces informations ont été données, le samedi 23 janvier 2021, au cours d’un point de presse animé par plusieurs membres du bureau exécutif national du CNJ-Mali au foyer des jeunes de la commune IV. Elle était animée par le vice-président du Comité exécutif national du CNJ, Habib DAKOUO, non moins président du bureau communal du CNJ de la commune V.
Pour la circonstance, il avait à ses côtés le vice-président, Idrissa COULIBALY (président du CNJ-CIV) ; le Secrétaire général adjoint du bureau national du CNJ, Cheick Tidiane SANGHO (président du CNJ-CII) ; le secrétaire aux relations extérieures du CNJ-Mali, Dimitri SAMAKE, (président CNJ du bureau régional de Koulikoro) ; Mohamed Ag ATTAHER, président du conseil régionale de la jeunesse de la région de Kidal ; ainsi que plusieurs autres membres du CNJ-Mali.
D’entrée de jeu, Habib DAKOUO a indiqué que la faitière de la jeunesse du Mali(CNJ) traverse des difficultés depuis l’élection du président Amadou DIALLO lors du congrès ordinaire de Koutiala en novembre 2019.
Selon le conférencier, à la sortie de ce congrès qui s’est déroulé dans des conditions qu’il juge chaotiques, il était nécessaire que le nouveau président de travailler à rassembler la jeunesse qui est sortie très divisée de ces assises.
Malheureusement, déplore Habib DAKOUO, plus d’une année après Koutiala, le constate est que le nouveau président n’a posé aucun acte dans ce sens. Pour lui, cela dénote, quelque part, un manque de leadership du nouveau responsable de la jeunesse.
De l’avis du conférencier, c’est la nomination de Amadou DIALLO comme membre du Conseil national de la transition est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
«Contrairement aux autres structures qui ont protesté contre la diminution de leur quota, le président du CNJ-Mali n’a pipé un seul mot », regrette M, DAKOUO avant d’ajouter que le bureau a appris avec surprise que son président a été nommé comme secrétaire parlementaire au sein du CNT.
Pour Habib DAKOUO, il occupe un poste plein qui doit l’obliger à démissionner de son poste de président au niveau du CNJ-Mali pour être disponible. En tout cas, pour ses opposants le bons sens oblige aujourd’hui M. DIALLO à passer le témoin.
Pour mettre fin à ce double jeu du Président de la faitière des jeunes, le bureau dans sa majorité, dit-on, a décidé de convoquer une Conférence nationale extraordinaire qui aura lieu le mois de février prochain pour constater l’indisponibilité d’Amadou DIALLO et l’obliger à choisir son camp. «Nous le voulons entier ou nous le rejetons», s’est insurgé M. DAKOUO.
Il insiste à dire que la contestation se repose sur une majorité des membres et des militants du CNJ-Mali pour débarquer Amadou DIALO.
De son côté, Dimitri SAMAKE, président du bureau régional de Koulikoro, a souligné que le président Amadou DIALLO n’est plus à la hauteur pour diriger le CNJ-Mali pour beaucoup de raisons. Il s’explique en disant qu’en plus du fait qu’il peine à rassembler la jeunesse, Amadou DIALLO n’a mis en œuvre aucun point du plan triennal que le CNJ-Mali a validé à travers son comité exécutif. Autre grief de M. SAMAKE est relatif au fait que depuis son arrivé à la tête du Comité exécutif, les démembrements régionaux ont senti que les activités du CNJ-Mali sont concentrées dans les six communes de Bamako.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN