S’agissant des cas de licenciement, il ajoutera que depuis 2000, la mine de Siama avait procédé au licenciement de 12 syndicalistes et plus de 50 autres travailleurs pour des « motifs économiques ». Et de poursuivre que par rapport à cette doléance, le gouvernement avait promis de mettre en place une commission pour se pencher sur cette question, cette commission n’a toujours pas pu voir le jour.
A le croire, après la décision du tribunal administratif qui avait annulé la décision de licenciement, la mine a fait appel de cette décision qui se trouve actuellement au niveau de la Cour Suprême du Mali. « A cette allure, nous ne croyons plus à la sincérité de la procédure judiciaire à partir du moment le gouvernement à travers le contentieux de l’Etat s’associe aux avocats de la mine pour défendre la décision de licenciement de plus soixante de travailleurs dont 12 syndicalistes », a-t-il déploré.
Selon lui, parmi les agents licenciés, il y a un agent qui avait signé son contrat à Bamako. Donc, selon la législation en vigueur, ce dernier ne peut en aucun cas être licencié par la mine à Sikasso. Et d’ajouter que même les dispositions de la loi qui prévoient le licenciement pour motif économique, avancé par les responsables de la mine, ont été violées. Car, celles-ci précisent en cas de licenciement pour motif économique, les travailleurs licenciés sont prioritaires en cas de recrutement au même poste. Alors que, poursuit-il, dans le cas présent la société a procédé au recrutement dans les mêmes postes.
En ce qui concerne, le deuxième point relatif à la situation des travailleurs des différentes cimenteries du Mali, le conférencier a laissé entendre qu’Ils avaient demandé que les sociétés minières et les cimenteries soient soumises aux mêmes dispositions législatives, car elles exactement le travail. Sur ce plan, il existe un véritable dialogue de sourds entre le syndicat et la partie gouvernementale. Car, selon lui, cette dernière ne veut surtout entendre de cette oreille. « Nous assistons à une véritable mafia dans les cimenteries parce que les travailleurs sont réduits à l’esclavage », a-t-il déploré.
Par rapport au troisième point, il dira que les problèmes que vie le secteur minier sont créés de toute pièce par le gouvernement malien. Car, les sociétés minières sont retirées aux véritables acteurs qui ont des expertises avérées dans le domaine et confiées à des individus qui n’ont aucune compétente en la matière. Il a aussi déploré que les sociétés minières sont des sociétés écrans derrières lesquelles certains nationaux se cachent pour exploiter leurs compatriotes.
A l’entendre, cette situation a contribué à favoriser cette situation. Donc, il a saisi l’occasion pour interpellés les plus hautes autorités de notre pays, car ce sont plus de 400 personnes qui sont menaces par les différents licenciements.
Par rapport à la situation qui prévaut à Tabakoto, il dira que cette mine a connu plus cinq cessions donc de changement de nom intervenant après l’expiration des cinq d’exonération accordée aux sociétés minières. « A chaque fois ils évoquent le motif économique pour procéder au licenciement et ils changement le nom de la société qui obtient à son tour cinq d’exonération. Cette pratique constitue un véritable manque à gagner pour notre économie et une menace pour les travailleurs qui font l’objet de licenciement abusif quasi quotidiennement », a fait remarquer le conférencier.
Quant à Sadiola, il a précisé que cette mine était exploitée par la société Anglogold qui avait demandé l’allègement de certaines mesures pour la deuxième phase de l’exploitation minière, une requête que le gouvernement a refusée en confiant la mine à une autre société qui n’avait aucune expertise dans le domaine minier. Mais, c’est une société qui a entrepris de donner du travail à ses expatriés en chômage dans ses différentes filiales des autres pays en envoyant au chômage des Maliens.
Par rapport à l’implication du ministre de tutelle, le conférencier a martelé que l’actuel ministre des Mines, Seydou Lamine Traoré ne se soucie pas des préoccupations des travailleurs des différentes mines. « Nous n’avons jamais eu un ministre qui se soucie peu des travailleurs des mines », a conclu M. Fomba.
Mama PAGA