Le peuple souverain du Mali retrouvera la paix des cœurs et des esprits, si les mesures fortes proposées par le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sont correctement analysées. La visioconférence a permis de gagner du temps.
La pression exercée sur le pouvoir malien et son opposition arrive au bon moment. Les débuts d’incendies allumés partout sur l’ensemble du territoire sont éteints. La trêve décrétée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) y est pour quelque chose.
Félicitations et compliments aux présidents ouest-africains. Il fallait nécessairement administrer un électrochoc puissant à la classe politique de tous bords pour qu’elle se débarrasse des oeillères braquées rien que sur des intérêts particuliers. Les mesures de la Cedeao libèrent des analyses partisanes. La vision globale de «l’intérêt supérieur du peuple souverain» est à la portée du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Le numéro d’hier du quotidien national «L’Essor» souligne la volonté ferme de tous les pays et organisations internationales affiliés à l’Organisation des Nations unies à bâtir le rempart de la paix dans la tête des citoyens maliens. Et la Cedeao a honorablement joué sa partition.
En effet, notre confrère Issa Dembélé souligne que : «L’Organisation sous-régionale a réitéré son engagement inébranlable à n’épargner aucun effort pour promouvoir la paix et la stabilité au Mali, acteur important des dynamiques communautaires en cours pour l’approfondissement de l’intégration de notre sous-région africaine». Elle est déterminée à peser de son poids pour préserver la stabilité des institutions maliennes.
À l’attention du peuple malien, le président en exercice de la Cedeao, Mahamadou Issoufou, a déclaré que la situation actuelle exige un sursaut national pour protéger le pays des périls graves auxquels il se trouve exposé aujourd’hui. Félicitations et compliments aux hommes de bonne volonté du Mali, d’Afrique, du reste du monde qui nous assistent pour nous dessiller les yeux. Les générations actuelles de politiciens n’ont pas le droit de salir impunément les belles pages de l’histoire millénaire du Mali.
Mais… Je suis convaincu qu’il y a un «mais». Nos amis de la Communauté internationale n’ont-ils pas oublié le nerf de la paix que nous voulons restaurer rapidement sur l’ensemble de notre pays ? Évaluons dans les jours prochains le budget colossal qui financera la restauration «du Mali pacifié».
Sékou Oumar DOUMBIA
Source : L’ESSOR