Le samedi 13 avril 2019, Yélimady Konaté di « Yéli », initiateur du Mouvement Réveil Citoyen, était l’invité de Kassim Traoré, dans son émission dénommée «An Ka ben » (qu’on s’entende). Le sujet évoqué, à l’occasion, avait trait au mouvement Réveil citoyen. L’idée du mouvement, le lancement prévu le 27 de ce mois, les initiatives prises pour fédérer toutes les couches de la société notamment les jeunes, les sujets qui pourraient être à l’ordre du jour comme la crise de l’école malienne actuellement, étaient entre autres points abordés par Kassim et son invité «Yéli ».
« L’idée de Réveil citoyen est venue grâce à une émission sur radio Kledu comme beaucoup de mes projets d’ailleurs. Lors de cette émission, un auditeur du nom de Maiga, aujourd’hui coordinateur de toutes les Régions de Réveil Citoyen, avait appelé en 2016 pour dire qu’à Ménaka, ça n’allait pas du tout. La population était fatiguée et nos militaires étaient catonnés. Ce qui n’était pas le cas du MNLA. Les autorités ne faisaient rien de même que la communauté internationale. On n’a décidé ainsi une marche pour dire que ça ne vas pas à Ménaka. On a été entendu par la suite. C’est après qu’on a décidé de créer un mouvement appelé «Réveil Citoyen», au vu de l’urgence qu’il y a pour notre pays, se mettre ensemble pour faire quelque chose. L’idée est venue de cette manière», a déclaré Yéli.
Depuis des mois, Yéli Mady Konaté et ses camarades sont dans les tractations , concertations, voir comment les fils du pays notamment les jeunes peuvent se rencontrer, s’assoir, discuter, se mettre d’accord sur quelque chose, pour jouer pleinement leur rôle dans la construction du pays. « Les démarches entamées depuis quelques mois par le mouvement à l’endroit du Pr Abdoulaye Niang de Juko ni Maya, Bouboula, Ras bath et le CDR, Etienne Fakaba Sissoko et la CRAPES, Abdoul Niang de Faso Dembe, Soumaila Cissé de l’URD, Adama B. Diarra et son mouvement, le ministre Amadou Koita, explique le Yélimady Konaté, ont pour but, de rassembler la jeunesse autour d’un projet sur lequel on travaillera ensemble », souligne Yélimady Konaté. Et de poursuivre, « lors de notre périple à l’endroit de ces différentes personnalités, nous avons été félicités, encourager par eux, mais aussi, ils nous ont donné des conseils, faire des propositions pour la bonne marche du mouvement dont le lancement est prévu ce 27 avril au Carrefour des Jeunes de Bamako et qui durera trois jours. Lors du lancement, on expliquera le projet à tout le monde, pour que les uns et les autres puissent être bien édifiés de l’idée. Un comité scientifique sera mis en place pour que lors de la rencontre, qu’on parvienne à identifier le problème des gens afin de trouver des solutions ». De nos constats, dit-il, il y a une crise de confiance terrible entre les citoyens. Chacun viendra avec son idée. «Moi personnellement, je pense aux volets santé, emploi, éducation. Ras Bath aussi m’a donné la même idée quand j’ai été à sa rencontre, surtout le volet éducation qui constitue un vrai problème en ce moment. Par contre, d’autres comme Ben pense que le problème de la France au Mali doit être résolu. C’est dire que tout le monde n’a pas la même façon de voir. Les trois jours, c’est donc pour tomber d’accord sur un consensus, d’accord sur quelque chose, dégager un problème sur lequel on va travailler. A la différence de 2016 ou on a fait un document pour donner un gouvernement qui n’a pas eu de suite, cette année, on veillera à ce qu’il y ait des actions. On ne doit plus se limiter aux paroles seulement, il faut qu’elles soient suivies des actes concrets. Tôt ou tard, c’est la jeunesse qui viendra au pouvoir. Si on ne fait pas attention, les gens ne plus avoir confiance en nous en ne faisant pas ce qu’on dit ou promet », a souligné Yélimady Konaté.
Par rapport à la crise scolaire, Yéli s’est dit préoccupé par le blocage. « Les enseignants disent que le gouvernement ne réagit pas. Si c’est le cas, l’Etat doit voir comment on peut sortir de cette situation. La grève des enseignants est un grand problème. Mais même le système éducatif malien est devenu de n’importe quoi. Les partenaires viennent imposer leur idée, les élèves ne savent plus ce qu’ils apprennent, chaque année un nouveau programme, chaque année une nouvelle façon. Dire que le Mali est devenu comme ça aujourd’hui. Voilà pour quoi je pense que la solution viendra de nous les jeunes. Je pense c’est nous qui pouvons amener des nouvelle idées sur l’école, comment à travailler sur ce que Modibo Kéita avait entamé en 1960, pour créer un nouveau système éducatif au Mali », a indiqué Yéli.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain