Depuis quelque temps, la colline de Badalabougou a été transformée en un champ de bataille par les militants de l’AEEM. Cela fait des jours qu’ils se livrent à des batailles rangées, qui ont même coûté des vies.
Cette violence peut avoir de nombreuses causes qui sont entre autres : la soif de pouvoir, la vengeance, l’incompréhension, l’intérêt personnel, l’irresponsabilité, le non-respect des uns et autres, etc.
Dr C.Y. enseignant à la FDPri explique : « la violence en milieu universitaire a plusieurs causes parmi lesquelles la négligence des cours d’éducation civique et morale, la consommation des stupéfiants en milieu scolaire ». Bien souvent, ces violences ont des motifs économiques. Pour Aboubacar Ly, étudiant, « quand on est membre du bureau de l’AEEM, on a le droit de faire des abus ». « Les conflits de l’AEEM ont pour principales causes l’incompréhension et les conflits d’intérêts car chacun veut obtenir une place et la garder pour lui », dit-il. Ces conflits ne sont évidemment pas sans conséquences. Cette violence a des conséquences non seulement sur la vie des étudiants, mais aussi, joue considérablement sur l’éducation.
Elle met en cause la sécurité et favorise la méfiance. Les violences peuvent causer la mort des étudiants, des incapacités temporaires voire définitives sur la vie des victimes et exposer les responsables à un abandon scolaire. La violence ouvre la brèche au banditisme, augmente la délinquance et le taux de criminalité.
Dr. C. Y. rappelle : « cette violence affecte la vie et la santé des étudiants que ce soit sur le plan physique ou même psychologique ». Les violences contribuent également aux grèves ce qui entraîne du retard dans la durée de l’enseignement, le manque de niveau…
Afin de mettre un terme à cette violence, la solution est d’abord la sensibilisation, les sanctions des auteurs voire leur expulsion de l’espace scolaire et l’instauration d’un meilleur système de gestion de l’AEEM. Il faut choisir des personnes qui sont aptes à diriger l’AEEM et mettre fin à la violence. L’implication du gouvernement sera également une très grande solution pour mettre fin à cette violence à travers l’organisation du système éducatif supérieur, la protection des droits des étudiants, le contrôle des salles de classes, etc.
Safiatou Sangaré (stagiaire)
Source : Mali Tribune