Jeudi après-midi, le Collectif pour la Défense des Statuts et Règlement Intérieur du RPM (CDSRI-RPM) a dénoncé les violations des textes du parti et exigé la tenue statuaire du congrès qui doit désigner le futur candidat du parti. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée au siège du RPM de la Commune 5 du District de Bamako.
Le Collectif pour la Défense des Statuts et Règlement Intérieur du RPM (CDSRI-RPM) est composé de certains hauts cadres de l’ancien parti au pouvoir. Au nombre desquels, on peut citer : Me Baber Gano, Mahamane Baby, Moussa Timbiné, Zeinab Maiga. Ils sont tous attachés au respect des textes du parti.
Ce Collectif créé à la sortie des dernières assises du RPM, reste engagé à faire valoir toutes les voies statutaires et règlementaires possibles du parti du tisserand pour que les démarches malsaines entreprises par l’actuel président du parti, Dr Bocari Tréta soient mises à l’échec. Ce, au grand bonheur de l’avenir de ce grand parti.
Face à la presse, le Président du CDSRI-RPM, Me Baber Gano a rappelé que le 27 décembre 2021, s’est tenue à la Maison des Ainés, la rencontre entre le BPN-RPM et les élus, couplée aux 3ème Assises du Comité Central, tenue les 28 et 29 décembre 2021 au Palais de la Culture. Pour lui, ces 3ème Assises du Comité Central ont été émaillées par des violations graves des statuts et Règlement intérieur du parti. Cela au niveau de la résolution générale et les motions spéciales de ces assises, jugées non conformes aux dispositions statuaires et réglementaires du RPM. Aux dires de Me Gano, non moins Secrétaire général du BPN-RPM, l’article 43 du règlement intérieur va à l’encontre de ces déclarations sorties de ces assises.
« Le Congrès est la seule instance habilitée à modifier nos textes et à désigner un candidat à l’élection présidentielle », a-t-il clarifié. Selon lui, leur combat s’inscrit en droite ligne du respect des statuts et Règlement intérieur qui s’imposent non seulement aux militants à la base, aux cadres et surtout aux premiers responsables du parti. Au regard de ce qui précède, Me Gano s’est demandé comment dans une formation politique vertueuse, telle le RPM, qu’aucune mention n’ait été faite ni dans les recommandations, encore moins dans les conclusions de ces assises sur les aspirations des fédérations RPM de Sikasso, de Koulikoro, de Mopti, de Taoudeni, de Gao, de Ménaka, du District de Bamako et du Bureau National RPM. Des aspirations, traduites en appel avec véhémence au parachèvement des renouvellements des organes du RPM (Bureaux des Comités, des Sous-sections, sections fédérations et du BPN) en vue de la tenue du 5ème congrès ordinaire du parti. Il s’est aussi interrogé sur le fait que sans avis d’appel à candidature, sans commission d’investiture et sans congrès le parti puisse évoquer la question de candidature. Avant de se demander aussi comment comprendre et accepter pour un parti qui prône le rassemblement, la solidarité et la cohésion, le refus du premier responsable du parti d’adresser une simple motion de reconnaissance et de soutien au Président fondateur du parti Feu Ibrahim Boubacar Keita. « C’est pourquoi nous membres du BPN et Cadres du RPM, avions décidé en toute responsabilité de défendre nos textes d’où la création du CDSRI-RPM afin de rassembler tous les militants et militantes du parti autour de nos valeurs fondamentales, dans l’unité, dans la cohésion et dans le strict respect des textes » a-t-il declaré. A l’en croire, le Collectif a assigné le Président du parti Bocari Treta devant le Tribunal de Première Instance de la Commune 2 du District de Bamako aux fins d’annulation de la Résolution Générale et de la motion spéciale à lui accorder pour remembrer les bureaux issus du 4ème congrès du parti en l’occurrence ceux du BN-UJ, du BN-UF et du BPN. Un procès dont le délibéré est prévu le 02 mars 2022. Et de déclarer qu’à la lumière des faits cités, le CDSRI-RPM se démarque de la résolution générale et des recommandions spéciales adressées au Président du parti en rejetant la désignation du Président du parti, Dr Bocari Treta comme candidat naturel à la prochaine élection présidentielle en violation flagrante des articles 78,79 et 80 des statuts du RPM sans congrès, sans commission d’investiture et sans appel à candidature. En plus de ce point, le Collectif a evoqué beaucoup d’autres points qui ont fait objet de discorde au sein du parti. En définitive, le CDSRI-RPM exige la tenue statuaire du congrès sans délai pour la redynamisation et la normalisation du fonctionnement du parti.
Adama Tounkara