Les présidents de la Convergence pour le développement du Mali (CO.DE.M.), Housseïni Amion Guindo et de l’Alliance pour la République (ARP), Oumar Ibrahim Touré, ont animé le samedi 21 septembre 2019, un point de presse commun au siège de l’APR sis à Yirimadio. Objectif : annoncer la future fusion des deux formations politiques.
Les formations politiques de mêmes visions se retrouvent dans des fusions prometteuses d’un avenir radieux. Aucun doute, les partis Codem et APR fusionneront. C’est en tout cas ce qu’a déclaré, sans équivoque, l’ancien ministre de la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, président de l’APR. Dans sa déclaration laminaire, M. Touré a rappelé les rencontres d’échanges entre les deux partis politiques qui leur ont permis de faire une analyse de la situation politique nationale et de leurs relations politiques bilatérales. Les deux partis ont déploré le nombre plus élevé des partis politiques que des projets de société au Mali.
Ces constats, selon Oumar Ibrahim Touré, ont conduit, la Codem et l’APR qui ont une même vision, à mettre en place une commission paritaire pour engager une réflexion approfondie et faire des propositions concrètes pour le cheminement des deux formations politiques. « La création d’une alliance électorale et politique entre les deux partis s’est dégagée pour une première étape. Cette alliance peut être rejointe par d’autres partis partageant les mêmes visions », a déclaré le président de l’APR qui avait à son côté celui de la Codem. Très engagés pour la formation d’un grand parti politique, les militants de la Codem et de l’APR affirment qu’ils ne comptent pas se limiter aux alliances électorales et politiques, car celles-ci, selon eux, restent fragiles aussi bien du « choix de candidats au nom de l’alliance qu’au partage du pouvoir après une victoire ». Ils estiment que les alliances électorales ont beaucoup de limites.
Une fusion Codem-APR pour bientôt
Après avoir évoqué les faiblesses des alliances politiques, les deux formations politiques trouvent nécessaire d’aller vers une fusion. « Ces constats imposent de poser les jalons d’une vraie alliance électorale et politique entre nos deux partis, dont le but final, à moyen terme conduiront à une fusion des partis par la création d’un nouveau parti politique prenant en compte les aspirations de nos compatriotes », a laissé entendre Oumar Ibrahim Touré. Selon lui, la fusion au terme du processus aura l’avantage de faire des deux partis une seule formation avec une vision commune et la poursuite des mêmes objectifs. Le président de l’APR affirme que l’union entre son parti et la Codem « permettra non pas de mettre fin aux velléités de dissensions dans le cadre de la constitution des listes et le choix des hommes, mais de l’en atténuer considérablement ». Pour le conférencier, le choix consensuel des hommes au sein et au nom d’une formation unique est sans nul doute gage de l’obtention de meilleurs résultats pour les différents scrutins et de gestion concertée et réussie du pouvoir.
À en croire l’ancien ministre à la Sécurité alimentaire, l’APR et la CODEM, « constitueront du processus de fusion, un seul noyau politique qui pourra être regagné à tout moment par d’autres formations politiques ».
Selon le président Oumar Ibrahim Touré, la diffusion imminente d’un communiqué de presse conjoint, l’organisation d’une conférence de presse commune, la participation de l’un des partis à toute activité importante de l’autre à partir de la conférence de presse, l’organisation de réunions communes et fréquentes entre les deux directions , l’organisation de missions communes sur le terrain ; la mise en place d’un plan de communication commun, la sensibilisation des structures de base sur le projet de fusion en mettant en avant ses avantages ; la poursuite de la réflexion au sein de la commission paritaire sont, entre autres , les recommandations de la commission pour la mise en œuvre effective, intelligente et réussie de l’alliance électorale et politique et du projet de fusion.
Avant de terminer, le président de l’APR a précisé que les dispositions de la Charte des partis politiques en vigueur en République du Mali concernant la dissolution et la fusion des partis politiques détermineront la conduite à tenir pour chacun des partis concernés.
En tout cas, la fusion de ces deux partis est un grand signal. Il est porteur d’espoir, vu les capacités des deux formations politiques.
Boureima Guindo
Source: lepays