Après l’échec de l’organisation d’une conférence nationale extraordinaire, vous voulez maintenant un congrès extraordinaire? Cette fois l’intention est sans ambiguïté.
Au tout début, ils ont voulu que le parti parte à la pêche d’un candidat à l’extérieur de la structure. Parce que, d’après eux, pour être candidat de l’URD, seul compte le poids de la bourse du porte-drapeau. Il leur a été signifié, que les maliens n’étaient pas à vendre, qu’ils veulent surtout sortir leur pays de l’ornière, et que l’URD choisira indubitablement un militant.
Dès lors un esprit de mercato debuta à l’URD. On a assisté subitement à des adhésions. Après les intégrations, il fallait positionner les nouveaux adhérents dans la hiérarchie du parti, la meilleure façon pour cela devait être, pour eux, l’organisation d’une conférence extraordinaire. Une pétition avait donc été vite initiée. Mais la direction lança une alerte pour stopper la manœuvre. Et pendant une réunion du BEN, la non pertinence d’une conférence extraordinaire a été constatée. En effet, quand une conférence ordinaire statutaire était prevuée avant la fin de l’année, une conférence extraordinaire n’a aucune importance, surtout si l’on se réfèrait sur la procédure de convocation de ladite instance. On n’enfonce pas une porte ouverte.
Ensuite quand les sections ont été sollicitées pour qu’elles envoient les dossiers des candidatures à leur niveau, comme stipulé par nos dispositions, les mêmes personnes forcèrent, en piétinant allègrement nos textes, des primaires. Alors que si c’était des primaires que l’on organisait à l’URD, le secrétariat général allait envoyer la liste contenant les noms de tous les candidats, puis informer sur le mode de désignation et sur le mécanisme de supervision. Mais nous savons tous, que lorsque la direction invitait les sections à déposer les dossiers des candidats de leurs différentes localités, elle ne connaissait pas les candidats potentiels. Donc impossible pour elle de demander un classement.
Maintenant que nous nous apprêtons à partir en conférence nationale, que toutes les candidatures ont été déposées, que la commission de désignation a été mise en place, conformément à nos textes, nous entendons encore qu’une autre pétition est en cours. Que cette fois on exige un congrès extraordinaire pour dégager le 1er vice-président de l’URD, parce qu’il tient juste à sauver un parti qui incarne l’esprit et la mémoire d’un compagnon qu’il a toujours apprécié, et qui le respectait énormément.
” Un jour, quand je me retrouverai en face de mon cher ami Soumaïla CISSÉ, je voudrais le regarder droit dans les yeux” dixit Pr Salikou SANOGO, cela veut tout dire.
Ceux qui veulent anéantir l’œuvre de CISSÉ se fatiguent, car les maliens ont tout compris. Et les militants de l’URD tiendront comme ils ont toujours su le faire.
Moussa Sey Diallo, élu URD
Source : Sud Hebdo