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Cannibalisme d’un individu en tenue militaire: les FAMa ouvrent une enquête

Dans un communiqué en date du mardi 16 juillet 2024, le service en charge de l’Information et des relations publiques des armées (DIRPA), a informé l’opinion nationale qu’une vidéo d’une rare atrocité assimilable à du cannibalisme circule sur les réseaux sociaux depuis le 16 juillet dernier. La DIRPA alerte la population que ses éléments sont mobilisés pour confirmer l’authenticité de la vidéo avant de rassurer que ces pratiques sont contraires à l’éthique, aux valeurs, us et coutumes de l’Armée malienne.

Dans son document, la DIRPA précise que l’individu en tenue et insignes militaires FAMa est identifiable sur ladite vidéo. Elle a soutenu que l’ensemble des FAMa se démarquent de cette vidéo tout en rassurant que toutes les dispositions sont prises pour faire ressortir la vérité relative à cette vidéo.

A titre de rappel, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, montre un ‘’militaire malien’’ qui éventre un cadavre pour manger son foie.

L’image est singulièrement choquante. Elle interroge sur cette pratique du cannibalisme au sein des forces maliennes.

Dans cette vidéo, l’individu est très bien visible. Avec une machette, l’individu en question éventre un cadavre soutenant en bamanankan qu’il va manger son foie.

Suite à cet acte inhumain que montre la vidéo, les Forces armées maliennes, à travers leur service de l’Information, se sont démarquées de cette vidéo, dans leur communiqué signé le 16 juillet 2024. Elles dénoncent également, dans leur document, que ces pratiques sont contraires à l’éthique, aux valeurs, us et coutumes de l’armée malienne.

Les services compétents sont mobilisés, précise le communiqué, pour confirmer l’authenticité de la vidéo et l’identification de l’individu, avant de révéler que toutes les dispositions sont prises pour faire ressortir la vérité relative à cette vidéo.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le communiqué de l’armée a été accueilli par un ouf de soulage au niveau de l’opinion nationale.

Pour preuve, Moussa MARA, ancien premier ministre, a salué cette initiative des FAMa sur sa page facebook. Il a noté ceci :

“Je salue le communiqué de l’État-major général des armées se démarquant de cette pratique, la condamnant sans réserve et, surtout, promettant des enquêtes transparentes pour identifier les éventuels coupables en vue de sanctions appropriées”.

Ensuite, l’ancien maire de la Commune IV, M. MARA a évoqué que la guerre contre le terrorisme, aussi dure soit-elle, ne doit jamais justifier d’actions illégales de la part de l’État et de l’Armée.

Enfin, il a demandé aux autorités nationales de faire la lumière sur cette question et de publier les résultats des enquêtes.

Par ailleurs, l’ancien ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Mamadou Ismaïla Konaté, sur le réseau social X-ex-Twitter, a également abordé le même sujet dans le même sens que l’ancien Premier ministre, MARA. “Voici ce que l’on attend des représentants d’une armée nationale, républicaine. Des brebis galeuses, il y en a partout. Des débordements et des bavures. Communiquer de cette façon est le signe d’une dignité humaine et la preuve que la responsabilité, corollaire de l’action militaire sur le terrain est prise en main”, a avancé Mamadou Ismaïla KONATE.

Cet incident rappelle malheureusement que des actes de barbarie peuvent être commis par des individus isolés, même au sein d’armées régulières. En effet, d’autres armées à travers le monde ont été confrontées à des cas similaires. En Irak, des soldats américains ont été accusés de torture et d’exécutions sommaires de civils.

L’affaire la plus emblématique est celle du massacre de My Lai en 1968, au cours duquel des soldats américains ont tué entre 347 et 500 civils vietnamiens, dont des femmes et des enfants. En France, pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), des soldats français ont été accusés de torture et d’exécutions extrajudiciaires. L’un des cas les plus connus est celui du massacre de la rue des Fusils à Alger en 1957, au cours duquel des soldats français ont tué 73 manifestants algériens.

Par SABA BALLO

Info Matin
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