L’ONG AGRA (Développer durablement les systèmes alimentaires de l’Afrique) en collaboration avec la Fondation Mastercard a procédé au lancement de son programme « Entrepreneuriat des jeunes pour l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture (YEFFA) » ce lundi 10 mars, à l’hôtel Radisson Collection. Ce programme, qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie 3.0, vise à remédier aux contraintes rencontrées par les jeunes et les personnes vulnérables pour leur offrir des opportunités de travail dignes dans l’entrepreneuriat dans le domaine agroalimentaire comme moyen de sortir de la pauvreté.

Le lancement officiel dudit programme a eu lieu de ce lundi 10 mars 2025, à travers un ’’Appel à des initiatives de projets innovantes dans les secteurs agricoles et de l’agroalimentaire’’, au cours d’une cérémonie présidé par le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon KELEMA. C’était en présence de son collègue de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Oumou SALL SECK ; du Directeur pays de AGRA-Mali, le Pr Bocar Ahmadou TOURE ; d’une foule nombreuse de jeunes.
Au Mali, l’ONG AGRA s’engage dans un partenariat de transformation avec l’Entrepreneuriat des jeunes pour l’avenir de l’agriculture (YEFFA), un programme quinquennal visant à accroître la participation des jeunes et des jeunes femmes africaines à l’initiative de transformation des systèmes alimentaires africains.
L’objectif de ce programme est de remédier aux contraintes rencontrées par les jeunes défavorisés financièrement, en particulier les jeunes femmes, y compris les personnes déplacées à l’intérieur du pays ainsi que les personnes handicapées, pour accéder à des opportunités de travail dignes dans l’entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire comme moyen de lutte contre la pauvreté.
Dans son mot de bienvenue, le Pr Bocar Ahmadou TOURE indique : «On vise 260 000 jeunes dames et jeunes garçons. Ça peut être l’auto-emploi au niveau des entreprises. Ce nouveau programme vise plusieurs régions au Mali, dont : Ségou, Sikasso, Koulikoro, Kayes et Mopti, Bougouni, San, Koutiala, etc.»
Il ressort de son propos que le coût global est de 350 millions de dollars pour 7 pays d’Agra dont 30 millions de dollars pour le Mali ; environ 18 187 200 000 CFA. L’objectif est d’atteindre 1,68 million d’agriculteurs (dont 40 % de femmes) et de soutenir la création d’emplois dignes et épanouissants pour 260 652 jeunes (50 % de jeunes femmes).
Au passage, il a estimé qu’un défi majeur consiste à combler le fossé entre le potentiel des jeunes Africains et leur accès aux ressources, aux formations, aux mentorats et aux plateformes d’influence politique.
La Ministre Oumou SALL SECK, après avoir salué brièvement les participants, a passé en revue les objectifs de la politique nationale de son gouvernement dans les domaines de la formation des jeunes au plan professionnel, de la création d’emplois, du renforcement des capacités des jeunes, de l’entrepreneuriat rural.
En somme, la ministre Seck a fait savoir qu’AGRA, à travers son programme YEFFA, et le gouvernement de transition ont les mêmes objectifs liés à la création d’emploi des jeunes et à la croissance économique.
En prononçant son discours de lancement officiel des travaux de cette assise, le Ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon KELEMA, s’est félicité des stratégies d’AGRA-Mali, de la qualité du partenariat de cette organisation agricole présente dans sept pays y compris le Mali avec le Gouvernement de transition, à travers son programme YEFFA en faveur des jeunes et des personnes vulnérables du Mali. Le ministre KELEMA s’est félicité également de la cohérence des objectifs d’AGRA-Mali et de la politique générale de l’État malien dans le domaine de l’agriculture.
La ministre Oumou Sall Seck, entourée des secrétaires généraux, des représentants des partenaires étrangers dont la FAO, l’Union européenne, la BAD, entre autres, ont apporté des réponses appropriées aux questions respectives des jeunes à leur adresse. Tous ont magnifié et réitéré leurs engagements aux côtés du Mali au plan agricole et d’emploi des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables.
Selon le représentant de la BAD, son institution lancera très prochainement un plan de financement des projets bancables montés par des jeunes en finançant des secteurs d’agriculture, de transport et d’énergie.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin