Rendu obligatoire, il était prononcé par les membres des deux familles réunies ou par le conseil des notables du village. Au cas où il était prononcé par consentement mutuel (incompatibilité d’humeur) la dot était restituée en partie. Aussi, le mari refusé pour cause d’impuissance sexuelle établie pouvait réclamer sa dot. De même, la femme répudiée pour stérilité ne remboursait pas la dot.
En pays malinké l’abandon du domicile conjugal (Souteli ou Bolili) par la femme pour quelle cause que ce soit (querelle avec son mari ou sa coépouse, mauvais traitement du mari ou des siens, incapacité de celui-ci à subvenir aux besoins matériels et vitaux du foyer, refus de rapports conjugaux) pouvait également aboutir au divorce si celle-ci ne voulait plus revenir. En plus du divorce que le mari pouvait demander, il obtenait la garde des enfants et une partie de la dot. Si c’est le mari qui néglige sa femme fuyarde, celle-ci pouvait obtenir le divorce à son profit.
Alpha Sidiki Sangaré
Source: L’Investigateur