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Burkina : dialoguer avec les jihadistes malgré tout

La persistance des attaques contre les forces de défense et de sécurité n’a pas dissuadé les autorités burkinabè à discuter avec les mouvements jihadistes.Vendredi 10 juin, le chef de l’Etat burkinabè, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandago Damiba, était à Barani, dans la boucle de Mouhoun, à 232 kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou. Le président de la transition voulait encourager les gendarmes du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) qui, la veille, ont repoussé une attaque terroriste.

 

Selon un bilan officiel, quatre gendarmes ont perdu la vie au cours de cet assaut tandis qu’une dizaine d’assaillants ont été neutralisés. Après avoir décoré cinq éléments de ce détachement créé avec le soutien de l’Union Européenne (UE), le lieutenant-colonel Damiba a rappelé « qu’il faudra qu’on aille chercher les terroristes pour leur montrer que nous sommes supérieurs en tout point de vue ».

Le tombeur de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier a précisé que cette lutte acharnée doit se faire en même temps que les mécanismes de dialogue. Comme son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandago Damiba a fait de la sécurisation du Burkina sa priorité. Pour cette raison, le président de la transition s’est dit favorable à l’ouverture de discussions avec les jihadistes locaux.

Cependant, cette option n’est pas encore porteur de résultats satisfaisants. Pour preuve, les attaques se multiplient dans le Nord du Burkina. Un pays en passe de devenir le ventre mou de la lutte antijihadiste au Sahel.

Juste avant l’attaque de Barani, le poste de sécurité du site minier industriel de Karma, dans le Centre-Nord, a été pris pour cible par des individus armés non identifiés. Un militaire et un civil sont morts ce jour-là.

Samedi 21 mai, l’armée burkinabè avait repoussé un assaut mené par 200 jihadistes à Bourzangha, dans le Nord-Est. Le communiqué de l’État-major des armées déplorait le décès de cinq soldats. Par ailleurs, l’appui aérien de la force Barkhane, en cours de retrait du Mali, pour neutraliser « les assaillants qui tentaient de fuir » a été salué par les autorités burkinabè.

Source : APA

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