Le Benin, considéré comme l’un des pays membres de la CEDEAO au sein de l’Union africaine s’est exprimé par son absence, au cours de la dernière réunion tenue sur le Mali, par les membres du conseil de paix et de sécurité de l’UA. A travers ladite réunion, les membres du conseil de paix et de sécurité étaient censés prendre une décision souveraine, pour soit soutenir les sanctions prises par la CEDEAO contre le Mali, ou simplement s’opposer auxdites mesures. Les informations reçues annoncent que les débats ont été vifs, lors de cette réunion entre membres du conseil de paix et de sécurité de l’UA. Pour la circonstance, il ressort que l’Algérie et l’Egypte étaient contre le soutien des sanctions de la CEDEAO par le conseil. « Les deux pays étaient plutôt favorables à une formule écrite actant que le CPS (conseil de paix et sécurité) prenne acte des décisions prises par la CEDEAO contre le Mali, sans pour autant appuyer lesdites sanctions » en vigueurs depuis le 9 janvier dernier, indique-t-on. À cette occasion où la contribution béninoise était fortement attendue, les autorités du pays ont boycotté la réunion. Elles se sont, pour la circonstance, exprimées par leur absence, pour des motifs que nous n’avons pas pu connaitre à présent. « Le Benin a brillé par son absence au cours de cette réunion du conseil de paix et de sécurité de l’UA sur le Mali », déplore-t-on. L’absence du Benin à cet évènement continue de faire débat. Cette situation intervient suite à la participation du Benin à la prise des décisions décrétées par la CEDEAO. Lesquelles mesures ont occasionné l’embargo sur le Mali, avec la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ; le gel des ressources du pays dans des banques comme la BCEAO, celles de la CEDEAO et de l’UEMOA. Il faudra le dire, le boycott de cette réunion intervient à la suite d’un appel lancé à l’UA et à l’ONU, le 9 janvier dernier, par les chefs d’Etat africains, en vue de soutenir leurs décisions restrictives. C’est sur la base de cet appel que les membres du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies se sont réunis, courant ce moi, pour se prononcer sur le cas malien. Par ladite réunion, les cinq (5) puissances qui ont le droit de véto au sein du conseil de sécurité onusien ont été divisées sur la question malienne. La France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont décidé d’apporter leur soutien aux sanctions de la CEDEAO. Mais la Chine et la Russie, deux puissances entretenant des bons rapports avec les autorités de Bamako, se sont opposées en plaidant pour la non-ingérence dans le pays (Mali).
Mamadou Diarra