Selon lui, les démarches et la pression de ses avocats ont été sans succès. C’est ainsi qu’il a décidé d’écrire aux autorités de la transition à travers le Vice-président, le colonel Assimi Goita pour recouvrer la liberté.
En effet, dans sa correspondance adressée au Vice-président, en date du 18 janvier 2021, le fils d’IBK, rappelle que depuis les événements du 18 août 2020, qui ont vu la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et l’instauration d’une transition civilo-militaire, il est retenu contre son gré dans leur résidence à Sébenikoro à Bamako.
Aussi, ajoute-il que malgré plusieurs correspondances envoyées aux autorités de la Transition, il n’avait reçu aucune raison officielle quant à cette privation de liberté. Cependant, il précise dans sa correspondance qu’il a cru comprendre que cela aurait un rapport avec « sa propre sécurité ».
« Je soussigné, Boubacar Keita, assigné à résidence depuis les événements du 18 août 2020 par les autorités de la Transition malienne, accepte d’être libéré à la condition de ne pas tenir pour responsables lesdites autorités en ce qui concerne ma sécurité lors de mes déplacements hors de mon lieu de résidence », déclare Bouba Keita dans sa correspondance adressée au Colonel Goita.
Le 03 février 2021, dans la réponse à la correspondance, le colonel Goita souligne avoir pris acte de l’engagement de Boubacar Kéita de ne pas tenir comptable les autorités de la transition en ce qui concerne sa sécurité lors de ses déplacements en dehors de la résidence familiale.
C’est que le dimanche dernier, à travers sa page twitter, le fils de l’ancien président s’adressait avant de quitter le pays vers la Côte d’Ivoire où il a rejoint sa famille notamment sa femme et ses fils et aussi son frère ainé, Karim Keita, en ces termes : « Apres avoir passé presque 6 mois (170) séquestré chez moi. Ma ‘’libération’’ m’a été notifié le 03 février 2021. Alhamdoulillah !! C’est aussi le lieu de remercier mes avocats, et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à ce que je sois libre. A vous tous, Merci », pouvait-on lire sur son compte.
Par ailleurs, d’aucuns estiment que cette affaire est loin d’être sérieuse, car pour eux Bouba ne devrait pas être privé de sa liberté. D’autres, pensent que le coup d’État contre IBK était un arrangement entre ce dernier et les putschistes, sinon Karim Keita qui devrait être arrêté et jugé n’aurai pas dû fuir pour se retrouver hors du pays.
Seydou K. KONE