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Bisbille entre Abidjan et la Cour africaine des droits de l’Homme

Suite à ce que le gouvernement estime être une « ingérence », Abidjan a décidé de retirer sa déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’Homme.

 

Après le Bénin, qui vient d’indiquer que ses citoyens ne pourraient plus saisir la Cour africaine des droits de l’Homme, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’annoncer qu’elle retire sa déclaration de compétence de la Cour. Un événement qui intervient après un procès contre Guillaume Soro pour lequel la Cour avait donné un avis négatif à Abidjan qui y a vu une tentative d’ingérence. Le porte-parole du gouvernement ivoirien a dénoncé des « agissements intolérables » de la juridiction africaine. Un retrait de déclaration de compétence qui a une principale conséquence : les ONG et les Ivoiriens ne pourront plus saisir directement la Cour. Si la Côte d’Ivoire continue d’adhérer à la Cour africaine des droits de l’Homme, son rôle devient cependant très limité. Pour Amnesty International, « retirer aux individus et ONG le droit de soumettre directement des plaintes à la Cour marque un recul pour les droits humains en Côte d’Ivoire ».

Mais le gouvernement ivoirien estime que cette décision de retrait « fait suite aux graves et intolérables agissements que la Cour africaine s’est autorisée dans ses actions », indique le porte-parole du ministre de la Communication. Les décisions de la Cour, continue-t-il, « non seulement portent atteinte à la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire, à l’autorité et au fonctionnement de la justice mais sont également de nature à entraîner une grave perturbation de l’ordre juridique ». Saisie pour le procès de Guillaume Soro, la Cour avait mis en garde Abidjan et, selon le gouvernement, « conféré une certaine immunité pénale à quelqu’un qui veut être candidat aux prochaines élections ». Abidjan affirme avoir un arsenal juridique suffisant pour gérer seule ses affaires. Mais ce retrait ressemble à une avancée certaine d’une démocratie saluée au début des années 2000 vers un système de plus en plus autoritaire.

LA REVUE DE L’AFRIQUE

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