Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu en audience, mercredi dernier, Chérif Sidi Zoubeir Attidjani, Muquadam de la Zawiya bénie de Fès (royaume du Maroc). Cet érudit de la Tariqa Tidjaniya, accompagné de ses enfants, est dans notre pays, depuis le jeudi dernier, pour implorer le Tout-Puissant afin que le Mali retrouve sa stabilité d’antan. Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo et Elhadj Hamèye Niang, notabilité de la ville de Kayes, étaient présents à l’audience.
Très honoré par cette rencontre, Chérif Sidi Zoubeir Attidjani a confié avoir été «bien accueilli» par le président Keïta qui a «un bon cœur». Et de prier Allah, le Tout-Puissant, pour que cette rencontre soit un début d’ouverture de bonheur et de prospérité pour le peuple malien. Au-delà, il a souhaité que cette rencontre aide à renforcer «les liens qui existent déjà entre le Royaume chérifien et le Mali». Pour le religieux, «Ibrahim Boubacar Keïta est un père, parce qu’on sait qu’il œuvre pour le bien du Mali, pour la stabilité, pour l’entente parce qu’un peuple comme le Mali mérite beaucoup d’attention ». Chérif Sidi Zoubeir Attidjanib a émis le vœu qu’à chaque fois « que nous venons ici au Mali, qu’on retrouve un pays prospère, un pays qui vit dans l’entente sous sa direction ».
A la fin de la rencontre, le religieux a formulé des prières à l’endroit du président Keïta : « Qu’Allah lui donne longue vie pour qu’il puisse terminer son œuvre et qu’il puisse réaliser l’entente entre les Maliens ».
La Zawiya bénie de Fès a été créée par Cheikh Sidi Ahmed Tijani. Né à Aïn Madhi en l’an 1150 de l’Hégire, il fut un pieux et érudit de l’islam, notamment de la Tijania. La quête du savoir religieux et de la connaissance Soufie le conduisit dans de nombreuses contrées. Il s’installa en 1798 à Fès où il érigea le siège de sa Zaouia.
Aujourd’hui, ses nombreux disciples se distinguent par le respect de la pratique des différents «wirds», oraisons de la Tariqa, ceci à travers un pacte liant jusqu’à la mort le disciple et le «Muqadam» de la Tariqa. Il s’agit des «wirds lazim», une série d’invocations quotidiennes qui se pratiquent individuellement ou en groupe.
I. D.
Source: Essor