GRAND REPORTAGE – La première phase de la «transformation» de l’opération française s’est achevée avec la fermeture d’une troisième base militaire, à Tombouctou.
Le dernier convoi de Tombouctou est arrivé samedi à Gao, en même temps qu’un autre venu de Menaka. Dans ce camp, «cœur battant» de l’opération Barkhane au Sahel, les va-et-vient sont incessants. Dans le «hub logistique» situé à sa périphérie, vaste terrain vague couvert de sable rouge de 40 000 m, les conteneurs s’empilent avant d’être triés.
Vendredi, on y trouvait, dans l’attente d’un départ vers la France, des machines à laver, des vélos de sport, des tentes pliées… tout ce qui permet d’installer une emprise dans la durée. Celle de Tombouctou, au nord du Mali, a fermé mardi 14 décembre. Elle a été «transférée» aux forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre de la «transformation» du dispositif français. «Ce n’est pas un vide qui se crée au Nord. C’est une relève de position», assure le colonel Thibaut Lemerle, le «RepComanFor» de Gao.
Il commande cette base de 2 500 soldats et y représente le général Michon, le commandant de Barkhane installé au Tchad…