Dans un stade Abdoulaye Makoro Sissoko de Kayes plein à craquer, le Colonel Assimi Goïta a prononcé un discours ambitieux qui concerne tous les secteurs du développement économique du pays. L’élection présidentielle au Mali est prévue en février 2024. Mais déjà, l’éventualité de la candidature du colonel Assimi Goïta, à ce scrutin, fait débat.
En pleine réformes politiques et institutionnelles, les autorités de la Transition, selon le chronogramme établi, doivent organiser les élections générales courant 2023 et la présidentielle en 2024. Dans la foulée à Kayes, le Colonel Assimi Goïta a prononcé un discours programme plein de promesses. Le président de la transition promet la relance de l’économie avec des investissements importants dans plusieurs chantiers de développement, notamment dans le secteur du coton, l’industrie manufacturière, les mines, la santé, les transports, les routes.
4000 logements sociaux, un hôpital sophistiqué, un nouveau stade, une dizaine de lycée, deux usines de transformation de coton, usine de raffinerie d’or… Il faut 10 ans pour accomplir cette prouesse, la transition finie dans 8 mois. Une manière pour lui d’annoncer sa candidature.
Ce discours prononcé par Assimi Goïta à Kayes, est très apprécié par les populations. « J’ai vécu pendant 66 ans, je n’ai jamais vu un Président aussi engagé pour la cause du Mali. Il est le futur du Mali et nous le soutenons », déclare la présidente des commerçantes de Kayes, N’Deye Sissoko. Avant lui, c’est l’ex député de Yélimané, Mahamadou Hawa Gassama qui l’appelait à la veille de cette visite à s’inspirer de feu ATT en procédant à la création d’un mouvement politique qui va porter sa candidature à la présidentielle de février 2024.
Ainsi, redoutée dès les premières heures de la transition par les plus avisés, la candidature du colonel Assimi Goïta n’est plus un débat de l’ombre. Depuis un certain temps, l’on assiste de plus en plus à la naissance de mouvements et associations qui tentent de mettre en lumière les actions du colonel Goïta. Il s’agit, entre autres, du Collectif 5 ans ou plus ; An Bi Ko ; A Mon Mali ; Fusi-Mali ; Forsat Civile et d’Asfia. Ces organisations travaillent actuellement à faire connaître les réalisations du chef de l’Etat, dont le but est d’amener le maximum de Maliens à réclamer et à soutenir sa candidature à la magistrature suprême.
La même campagne est portée par certains membres du Conseil national de Transition (CNT) ou des actions bien réelles sont en train d’être menées pour donner une sorte de légitimité à cette candidature. Avec la nouvelle Constitution, la Charte de la transition est désormais mise de côté. En tout, nous sommes favorables à sa candidature », clame Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT.
Suite au nouveau découpage régional, le nombre de régions maliennes est passé de 15 à 20. 13 militaires proches d’Assimi Goïta, ont été nommés à la place de civils pour diriger la plupart des régions. Quand on sait le rôle que jouent les gouverneurs de région dans l’organisation des élections.
Au moment où le médiateur de la CEDEAO, le président Patrice Talon du Bénin, s’apprête à venir à Bamako pour tâter le pouls de la transition malienne, les rumeurs se font encore plus persistantes sur la probable candidature d’Assimi Goïta.
En effet, après son récent déplacement avec des bains de foule monstres à Ségou et avec son déplacement à Kayes, il semble que le chef de l’Etat a résolument pris la température du pays profond. Et dire qu’il ne cesse d’être accueilli par des messages réclamant qu’il se présente comme candidat à la prochaine élection présidentielle !
Assi de Diapé
Mali Scoop