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Assemblée générale du 8 octobre au CNPM : Un scrutin aux antipodes des textes

Dans sa contestation de l’élection de Diadié dit Amadou Sankaré, le Président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly, vient de convier en Assemblée générale tous les délégués des groupements professionnels et des conseils patronaux des régions. Ainsi il foule au pied les textes du renouvellement des instances du Cnpm.

 

L’élection du nouveau Président du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm), continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause, le Président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly, est dans la dynamique de l’organisation d’une nouvelle élection du nouveau Patron des Patrons.

Faut-il le rappeler, ce dernier a été battu par son challenger, Diadié dit Amadou Sankaré, avec l’extraordinaire score de 89 voix sur les 155 délégués qui votent. Le quorum étant dépassé avec 107 votants, le jeudi 26 septembre 2020, Mamadou Sinsy est sorti vaincu avec une seule maigre voix. Pour ce faire, le Comité statutaire qui a organisé l’élection a déclaré Diadié dit Amadou Sankaré vainqueur. La fermeture des portes et fenêtres n’aura servi à rien car cela n’a pas pu empêcher l’élection qui s’est tenue sous la tente à la porte du Cnpm.

Depuis la tenue de cette élection, ne pouvant pas s’insurger contre la légitimité d’une élection organisée par le Comité statutaire, Mamadou Sinsy ne manque pas d’arguments pour la contester. Il s’est basé sur le critère des doublons pour vaquer à sa protestation contre ce scrutin qu’il trouve illégal. Des noms de délégués sur sa liste de candidature figureraient également sur celle de Diadié Sankaré.

Dans cette contestation, il crée, à son tour, une autre illégalité. Ce, en conviant en Assemblée générale de renouvellement des instances du Conseil national du patronat du Mali, tous les délégués des groupements professionnels et des conseils patronaux des régions. La convocation en date du 1er octobre fixe la date de l’Assemblée générale au jeudi 8 octobre 2020 à 10 heures. Donc, dans un intervalle de huit jours. Or l’article 6 des textes portant sur la composition et les réunions du Cnpm stipule : « L’Assemblée générale se réunit au moins une fois par an sur convocation du Président adressée quinze jours à l’avance. Le Président peut également convoquer l’Assemblée générale après avis du bureau. L’Assemblée générale peut être également convoquée sur demande adressée au Président et signée au moins par la majorité des membres du bureau ».

S’il est de notoriété que la convocation doit être adressée au moins quinze jours à l’avance, cette Assemblée générale prévue pour le jeudi 8 octobre ne devrait jouir d’aucune légalité. Parce que, entre le 1er qui est la date de l’adresse de la convocation et le 8, on compte moins de quinze jours. Donc un simple exercice de numération met les choses au clair. Il y a huit jours au lieu de quinze. S’il faut obligatoirement quinze jours, le renouvellement des instances du 8 octobre apparaît illégal au vu et au su de tous.

L’histoire du Cnpm retiendra que le Président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly a fermé toutes les portes pour empêcher la tenue de l’élection à bonne date. Et que la contestation de l’élection de son challenger l’a poussé à organiser une autre Assemblée générale en vue du renouvellement des instances du Cnpm. Cela aussi en violation flagrante des textes qui régissent la composition et les réunions du Cnpm. Cette échéance prévue pour le jeudi prochain sera-t-elle la tasse de thé de tous les délégués et de tous les candidats pour la présidence du Cnpm ?

Bazoumana KANE

Le Prétoire

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