Démarrée le samedi 16 octobre, l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération malienne de football (Femafoot) a pris fin le 17 octobre au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Les assises ont permis aux 84 délégués venus des 9 Ligues régionales (3 par ligue), des 18 clubs de première division (2 par club), des 9 clubs champions des ligues (2 par club) et des 3 regroupements sportifs (1 par regroupement), d’élire les membres de la Commission électorale d’instance (CEI) et les membres de la Commission d’appel des élections (CAE) et de procéder à la relecture des textes.
Le président du COB, Moussa Konaté avait interjeté un recours à la commission centrale de recours pour «déclarer cette Assemblée générale incompétente pour procéder à l’élection des membres des commissions électorales indépendantes de la Femafoot pour convocation irrégulière», mais la commission de recours a rejeté le recours. Ont été élus membres de la CEI, Abdoulaye Aliou Touré (magistrat), Alpha Amadou Guittèye (professeur principal d’enseignement secondaire), N’Daye Koné (magistrat), Manfa Keïta (agent de banque) et Almahady Moustapha Cissé (journaliste). Les suppléants sont Mme Koudia N’Diaye (formatrice), Boubacar Maïga (magistrat militaire) et Mahamadou Camara (agent des domaines).
Pour la CAE, les membres titulaires sont N’Gouan dit Tahirou Diakité (magistrat), Drissa Coulibaly (magistrat) et Boubacar Touré (économiste). Quant aux suppléants, ils ont pour nom : Ibrahima Doumbia (juriste), Arouna Niambélé (juriste) et Befongo Sylla (inspecteur des douanes). La CAE et la CEI qui font partie des cinq organes juridictionnels de la Femafoot, sont chargées d’organiser les élections, de superviser la procédure et de prendre les décisions y afférentes, conformément au code électoral de la fédération. La durée des mandats est de quatre ans.
Concernant le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, les membres de l’assemblée ont validé les textes à l’unanimité. Cela a été rendu possible grâce au travail de la commission mixte, proposée par le secrétaire général du Djoliba Modibo Coulibaly et composée de membres de la commission de relecture et d’élaboration des textes (CRET) et de certains responsables des ligues régionales et des clubs. Ce cadre d’échanges a permis d’harmoniser les points de vue et de prendre en compte les observations des ligues et des clubs. Le point d’achoppement a concerné les mesures transitoires qui fixent le quorum de l’assemblée en attendant la création des championnatsprofessionnels (Ligue 1 et Ligue 2).
Les membres de commission se sont mis d’accord pour maintenir les mesures transitoires actuelles (deux voix pour chaque club de première et deuxième division) mais elles ne seront valables qu’à la fin de la saison 2021-2022. à l’issue de cette saison, il sera mis en place un quorum pour tenirl’Assemblée générale élective en 2023.
Cette proposition de la commission a été validée par l’assemblée. Désormais, la saison footballistique du Mali se déroulera du 1er septembre au 31 mai. «Nous avons travaillé dur pendant de longues heures pour sortir des textes qui font l’objet de minimum de consensus. Les textes élaborés ne sont pas parfaits, mais nous continuerons à les parfaire dans les jours à venir. Nos observations ont été prises en compte à 98%. Tous les documents qui nous ont été envoyés ont fait l’objet d’observations et de modifications», a confié le secrétaire général du Djoliba, Modibo Coulibaly à l’issue des travaux.De son côté, le président de la commission de relecture et d’élaboration des textes (CRET), Me Boubacar Karamoko Coulibaly a indiqué que c’est un premier lot de reformes, «il y a d’autres qui sont en attente et qui viendront parce que nous avons travaillé sur 17 textes qui vont permettre à notre football de pouvoir fonctionner comme cela se passe dans les pays où les fédérations sont suffisamment avancées», a-t-il expliqué. Quant au président de la Fédération malienne de football (Femafoot), Mamoutou Touré «Bavieux», il a salué la bonne tenue de l’assemblée, la qualifiant de «l’une des meilleures assemblées extraordinaires depuis plus de deux décennies».
«Toutes les ligues, tous les clubs et toutes les associations ont fait montre de d’engagement lors des travaux. Ces textes qui ont été adoptés à l’unanimité doivent nous permettre de moderniser la gestion de notre football et partir sur de bons rails. Désormais, nous devons nous retrouver régulièrement et que l’on sente que la crise du football malien est terminée», a déclaré Bavieux.
Ladji M. DIABY
Source : L’ESSOR