Le gouvernement a adopté lors de son Conseil des ministres du mercredi 1er septembre 2021, le décret fixant les modalités d’application de la Loi n°2018-027 du 12 juin 2018, relative aux droits des personnes vivant avec un handicap. La Fédération malienne des Associations de personnes handicapées (FEMAPH) a accueilli cette décision politique avec beaucoup de soulagement. Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée le 3 septembre 2021, au siège de son organisation, la présidente de la FEMAPH, Mme Djikiné Hatouma Gakou, non moins membre du Conseil national de Transition (CNT), a salué ce qu’elle qualifie ‘’d’avancée majeure’’ dans la lutte pour la protection des droits et l’inclusion des personnes vivant avec un handicap au Mali.
L’objectif de cette sortie médiatique était de remercier le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le gouvernement, pour l’adoption de ce décret, dit-elle, créateur de droits pour les personnes vivant avec un handicap. « Les autorités de la transition ont reconnu que nous sommes une partie prenante de la vie de la nation. Donc, nous allons les accompagner pour la réussite de cette Transition », a déclaré à la presse Mme Djikiné Hatouma Gakou, présidente de la FEMAPH.
Elle a également ajouté : « Le 1er septembre 2021 vient d’être une date hautement historique pour nous personnes handicapées et sympathisants par l’adoption du Décret d’application de la Loi 2018-027 du 12 juin 2018, relative aux droits des personnes vivant avec un handicap après un combat de plus de 30 ans. »
A travers cette conférence de presse, les personnes vivant avec handicap au Mali, de l’avis de Mme Djikiné, tiennent à remercier les plus hautes autorités de la transition pour leur sens élevé de l’inclusion depuis le début de leur gouvernance. Il s’agit aussi, dit-elle, de remercier tous les acteurs ayant contribué au succès et d’adresser par la même occasion, les nouvelles doléances aux autorités du pays ainsi qu’à tous ceux qui peuvent contribuer à l’épanouissement et à l’autonomisation des personnes vivant avec un handicap. « Je rends un hommage mérité aux anciens présidents et directeurs de la FEMAPH qui nous ont quittés, très soucieux de ce grand chantier qu’ils ont ouvert et soutenu », a ajouté Hatouma Gakou.
Dans son intervention, elle a rappelé que les plus hautes autorités de la transition, dans leur volonté d’inclusion, ont désigné trois personnes handicapées au Conseil national de Transition (CNT) dont la présidente de la FEMAPH en est la 2e vice-présidente.
Selon Mme Djikiné Hatouma Gakou, certes l’adoption du décret est une avancée pour le Mali et les efforts entrepris par les autorités sont salutaires, mais les défis à relever sont énormes. Parmi les plus urgents, la présidente de la FEMAPH note le règlement de la situation en instance des quarante-deux jeunes handicapés diplômés restants des soixante-dix dont l’Arrêté d’intégration fut suspendu par les événements du coup d’Etat de 2012.
Il s’agit également de la poursuite de l’intégration à titre exceptionnel d’une liste de diplômés handicapés à la Fonction publique. Cette intégration à titre exceptionnel a été initiée par le Mali en 1997. En reconnaissance de tous ces efforts des autorités, la FEMAPH et l’ensemble de ses militants s’engagent à prendre pleinement part aux Assises nationales en vue, dans les espaces et organes de décisions politiques, administratives et institutionnelles, concernant la relecture de la Loi électorale, la révision de la Constitution, la mise en place de l’organe unique de gestion des élections.
A O
Source : Ziré