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Antiterrorisme : Des militaires britanniques à la rescousse de Barkhane

L’annonce de l’arrivée des éléments précurseurs du détachement britannique pour appuyer Barkhane relance le débat sur la présence des forces étrangères dans notre pays.

C’est une information de la radio de la mission onusienne au Mali “Mikado”.  Au Sahel, les Britanniques ont commencé leur déploiement. Notamment au Mali où, selon l’état-major français, sont arrivés cette semaine les “éléments précurseurs” d’un détachement pour “renforcer Barkhane dans ses opérations de lutte contre le terrorisme”.

“A terme, les Britanniques déploieront trois hélicoptères de transport lourds Chinook à Gao, a affirmé le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l’état-major lors d’un point des opérations françaises dans le monde. Ces hélicoptères apporteront une capacité très utile à Barkhane dans le domaine de l’aéromobilité”.

Emmanuel Macron et Theresa May avaient annoncé en janvier 2018 un renforcement de la collaboration franco-britannique dans le domaine de la défense. Le Royaume-Uni avait alors indiqué la mise à disposition d’hélicoptères “lourds” pour appuyer les opérations françaises au Sahel.

La présence des soldats britanniques a été précédée de celle des Canadiens. Pour nombre d’observateurs, c’est la France qui a fait amicalement pression pour que le choix des Canadiens se porte sur le Mali.

“Tout le monde a intérêt à participer à renforcer la sécurité dans le Sahel”, a expliqué un responsable canadien en son temps à l’AFP. Visiblement, Paris a su convaincre. Mais on sait déjà que cette mission sera temporaire, pas plus d’un an. Le nombre de personnels engagés est nettement inférieur à celui annoncé dans un premier temps. Justin Trudeau avait parlé de 600 hommes.

Paradoxe belge !

S’agit-il de la même mission que les autres forces étrangères présentes au Mali ? Une certitude : depuis novembre 2017, le détachement tactique d’avion de transport du contingent suédois (SWETAD C-130) a fourni cette capacité vitale à la Mission.

Le détachement tactique de ravitaillement aérien du contingent suédois C-130 est un concept qui fonctionne sur une base de rotation et qui a été lancé par la Norvège. Les pays contributeurs sont la Suède, la Norvège, le Portugal, le Danemark et la Belgique. La Belgique va remplir cette capacité à partir de mai 2018.

Cependant, il faut s’interroger sur le fait que la Belgique a décidé de réduire progressivement son nombre de militaires déployés au Mali dans le cadre d’une mission européenne, avant de céder la main à l’Espagne en début d’année. Cette décision du ministère de la Défense de la Belgique est intervenue avant de céder le commandement de cette mission à l’Espagne.

Au total, on parle d’une bonne centaine de militaires – sur les quelque 175 que compte le contingent belge déployé au Mali dans ce cadre – sont rentrés au pays en deux vagues – 49 le 8 janvier et 60 mercredi -, a précisé un porte-parole militaire à l’agence Belga. Mais la Belgique “basculera” de cette année son effort militaire au Mali au profit de la Mission de l’ONU (Minusma).

Sou le sceau de la lutte contre le terrorisme, le jeu d’alliances militaires des grandes puissances se font et se renforce mais des réelles interrogations demeurent sur l’efficacité de cette multitude de forces. La Barkhane est-elle épuisée ? C’est la question qui taraude les esprits.

A. M. C.

 

Source: L’Indicateur du Renouveau

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