Dans un contexte marqué par l’intolérance envers les défenseurs des droits humains en Afrique, Amnesty International veut donner à ces acteurs des compétences dans le droit international. L’organisation propose à cet effet des formations aux militants de 14 pays sur le continent.
Amnesty International a lancé un appel à candidatures pour la bourse Gaëtan Mootoo, un programme qui soutient la formation des jeunes défenseurs des droits humains originaires d’Afrique de l’Ouest et du centre francophones.
Il s’adresse aux personnes âgées de moins de 35 ans et impliquées dans des activités consacrées à la défense des droits de l’homme dans leur communauté. Les candidats devront aussi avoir un niveau d’études supérieures et une bonne maîtrise de la langue anglaise.
Dans la sélection, une préférence sera accordée aux personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de voyager en dehors de l’Afrique de l’Ouest et du centre, dans le cadre de leur travail dans le domaine des droits humains, et qui n’ont pas bénéficié de formations similaires par le passé.
Seuls les citoyens originaires de 14 pays sont éligibles. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Gabon, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Tchad et du Togo.
La formation va se dérouler à l’Institut René Cassin à Strasbourg, en France. Pendant 4 semaines, les boursiers seront formés sur les notions relatives au droit international des droits de l’homme et au droit international pénal et humanitaire. D’autres opportunités peuvent inclure des visites dans des institutions basées en Afrique ou en Europe telles que la Cour pénale internationale, la Cour africaine des droits de l’homme, les bureaux d’Amnesty International et d’autres instances et organisations multilatérales de défense des droits de l’homme.
La bourse couvrira l’ensemble des frais liés à la participation à ce programme, en fonction du format qui sera privilégié. Il s’agit notamment des frais d’inscription, de voyage, d’hébergement, de demande de visa ainsi qu’un per diem durant toute la durée du programme.
Dans son rapport sur la situation des organes et mécanismes régionaux de protection des droits humains en Afrique – 2019-2020, Amnesty International note l’intolérance à laquelle font face les défenseurs des droits humains en Afrique. Dans un contexte où les mécanismes établis pour garantir les droits fondamentaux à travers le continent sont confrontés à de nombreux défis, l’organisation internationale souhaite à travers ce programme renforcer l’action des organes régionaux de protection des droits humains.
La date limite des candidatures est fixée au dimanche 27 mars prochain.
Vanessa Ngono Atangana
Agence Ecofin