À Bamako, une convention d’octroi de 75 000 ha est signée le 13 septembre 2021 entre la Fédération des opérateurs des Bétails Viande du Mali (Febevim) et l’Office du Niger. Le PDG de l’Office, Abdel Kader Konaté, et l’honorable Aboubacar Ba — Président de la Fédération — ont apposé leur signature sur les documents du protocole d’accord. C’était devant le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche M. Ayouba Ba, et plusieurs autres personnalités.
Dans la matinée du 13 septembre 2021, l’hôtel Maeva Palace a abrité la cérémonie de signature d’une convention entre l’Office du Niger et la Febevim. Il s’agit de la mise à disposition de 75 000 ha à la Fédération des filiales bétails viande du Mali. Les documents du protocole d’accord ont été signés par Adel Kader Konaté et l’honorable Aboubacar Ba, président du Febevim. C’était devant M. Ayouba Ba — ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche —, l’ancien ministre Harouna Cissé, des partenaires techniques et financiers, et plusieurs autres invités à cette cérémonie.
Pour Aboubacar Ba, le problème du Centre est plus économique que communautaire. Tout réjouissant, il estime que cette convention facilitera la résolution de plusieurs problèmes dans le secteur de l’Élevage. La mise à disposition de cette gigantesque superficie permettra, selon la présentation de la note technique qui a été faite en PowerPoint, de réduire les contraintes liées à l’alimentation des cheptels à travers la réalisation d’infrastructures pastorales. Elle permettra également de réduire la mobilité des cheptels vers les pays frontaliers comme la Guinée et la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, des espaces pastoraux seront aménagés afin d’assurer l’alimentation des cheptels, des points d’eau seront réalisés sur les axes de transhumance, des installations seront faites pour une production intensive des bovins de qualité pour l’exportation de la viande.
Une formidable occasion d’investissement
Ces travaux permettront non seulement la création des activités de revenue génératrice autour des espaces aménagés pour les femmes et jeunes, mais aussi la réduction de l’enrôlement de ces derniers par les groupes extrémistes. Ce n’est pas tout, il s’agira également de réduire l’exode rural à travers la création d’emploi des jeunes, mais aussi de lutter contre les effets du changement climatique. Seront bénéficiaires de ce projet, le mouvement de la fédération des filières bétails et viande, les pasteurs — au sens d’éleveurs, les fournisseurs des cercles des sites de la filiale bétails viande, les vétérinaires et autres marchands et acteurs du secteur.
Dans son discours de clôture de la cérémonie, le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche, M. Youba BA, dira que c’est une formidable occasion d’investissement qui offre la création des richesses et de stabilité sociale à travers l’octroi de cet espace. « L’impact de ces investissements se sentira à travers l’augmentation des revenus des pasteurs : l’augmentation de l’offre de produits animaux permettra la stabilité des prix de viande et [de lait ndlr], la régulation des conflits entre éleveurs et agriculteurs », a-t-il souligné.
« L’objectif final [de ce projet ndlr], c’est d’exporter des viandes et non exporter des animaux », a ajouté le ministre délégué. Avant d’inviter la Fédération bénéficiaire à une gestion concertée et inclusive. Les partenaires techniques et financiers sont aussi invités à accompagner la Febevim dans la mise en œuvre des activités nécessaires à l’effectivité de ce projet structurel. Lequel permettra également de faire revenir cinq millions de têtes se trouvant aux frontières de la Guinée, selon les chiffres avancés par les différentes parties signataires.
Sagaïdou Bilal
Source: saheltribune