Jusque devant l’ambassade du Mali à Berlin en Allemagne, des manifestants se sont retrouvés pour protester contre les sanctions de la Cédéao et la collaboration de la France, soutien de longue date de l’organisation. « À bas la France » ou « Vive la transition! » faisaient partie des slogans scandés par les dizaines de personnes présentes devant le bâtiment.
De l’autre côté du Rhin, en France, la manifestation organisée était plus dense. Sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des drapeaux maliens mais aussi russes flottant au dessus de la foule située devant l’ambassade du Mali. Au mégaphone, des slogans comme « Vive la liberté africaine ! » et « Vive l’unité africaine ! » étaient répétés par les centaines de personnes présentes.
Mobilisations à Conakry et Ouagadougou
Si, au Burkina Faso, le rassemblement en soutien au Mali comme celui contre l’insécurité qui persévère dans le pays était interdit par les autorités, des centaines de récalcitrants ont tout de même tenté d’ériger des barricades dans le centre de la ville. Ils ont cependant été dispersés rapidement après les lancers de gaz lacrymogènes par la police. Plusieurs axes de circulation seraient fermées à cause des tensions entre forces de l’ordre et les manifestants. Des heurts ont aussi été observés à Bobo Dioulasso.
À Conakry, la manifestation avait aussi été interdite par les autorités. Initialement prévue devant l’ambassade du Mali, elle a été délocalisée dans l’enceinte du consulat. Le rassemblement était organisé en partie par le militant anticolonialiste franco-béninois Kémi Séba. L’ambassadeur malien est par ailleurs venu apporter son soutien à la manifestation.
En Centrafrique, des mobilisations ont aussi été observées, tandis qu’au Congo Brazzaville les organisateurs ont préféré annuler la manifestation après avoir reçu des menaces d’arrestations.
Par TV5MONDE