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Affaire foncière Faladié Est-extension : Le DG de la Gendarmerie nationale, le Colonel-major Satigui Moro Sidibé est sur la sellette

La spéculation foncière dans notre pays dépasse souvent l’entendement. Chaque jour que Dieu fait, cette situation s’aggrave et prend de l’ampleur. Aujourd’hui le cas de l’ex zone aéroportuaire (Est-extension Faladié) coupe du sommeil à toute personne d’esprit saint. Sur cette zone l’actuel Directeur général de la Gendarmerie nationale, le Colonel-major Satigui Moro Sidibé serait mouillé pour être le cerveau de l’expropriation forcée, injustice, des terrains des citoyens. Et l’un des propriétaires de cette zone était notre défunt confrère aîné Tidiani Tangara, qui a trouvé la mort juste environ deux heures après avoir animé une conférence de presse, le vendredi 27 juillet 2018, de 10 h à 12h45, dans ladite zone, entouré par une trentaine de propriétaires, dont le président de l’Association des propriétaires de terrains de Faladié Est-extension (Aptfee), Tidiani Sow. 

L’affaire de cette zone (l’ex zone aéroportuaire) remonte depuis le règne du président de la République, Alpha Oumar Konaré. A cette époque, dans les années 1995 un décret a été pris, signé par le président lui-même, le premier ministre Ibrahim Boubacar Keita, le ministre des finances et du commerce, Soumaila Cissé pour classer une parcelle de terrain à l’usage d’emprise aéroportuaire. Cette zone Est-extension de Faladié en faisait partir. Par la suite, dans les années 1999 un autre décret a été pris, signé par le président Alpha Oumar Konaré, premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita, le ministre des Finances, Soumaila Cissé et le ministre des Travaux publics et des transports, Ibrahim Siby pour délimiter cette zone en vue de trouver un espace pour la CAN 2002. En effet, lors de cette délimitation, la zone Est extension Faladié a été déclassée de la zone aéroportuaire. Et c’est par cette décision que les citoyens ont procédé à l’achat des parcelles sur cette zone par le biais de la mairie, ils ont réglé le compte des impôts. Chacun construit de ce fait par ses moyens d’où certaines maisons  finie, d’autres toujours en chantier. Tous ces dires prouvent à suffisance qu’ils sont propriétaires de cette zone.

Alors d’où vient le problème ? À un moment c’est le commandant du Gign Rive Harefo Bruno Dacko qui envoyait les éléments pour aller empêcher les gens de construire leur parcelle. Ces éléments présentaient seulement une feuille soi-disant ‘’une lettre confidentielle’’. Même si c’est confidentiel en réalité le destinataire de la lettre, devrait avoir le droit quand même de la voir et voire la lire pour la comprendre. Jamais ces éléments de la gendarmerie envoyés par leur chef ne faisaient pas savoir le contenu de cette lettre confidentielle aux propriétaires des parcelles de cette zone. Par contre, sur le terrain ils menaçaient les maçons, les ouvriers qui s’y trouvaient. Donc, face à cela, l’association a délégué quelques personnes pour aller rencontrer le fameux Bruno pour s’imprégner de la raison de l’empêchement des gens de construire leur parcelle. Ce dernier n’avait jamais donné une raison favorable. Il disait aux membres de l’Association que la décision est venue de son chef qui n’est autre personne que le Directeur général de la Gendarmerie nationale, le Colonel-major Satigui Moro Sidibé. Qui veut trouver 4 hectares sur cette zone c’est-à-dire entre le centre de l’instruction de la gendarmerie et l’ONAP.

Eu égard, l’association via son président Tidiani Sow a appelé le commandant à la justice et il a été débouté et une ordonnance des référés du 08 août 2017, lui ordonnant l’arrêt des troubles empêchant les propriétaires des parcelles de Faladié Est-Extension de continuer leurs travaux sous peine d’une astreinte de 50 000 FCFA par trouble constaté. Malgré cette décision de la justice, les éléments de l’école de la gendarmerie viennent empêcher les travaux de construction sur les terrains.

En effet, l’association a saisi le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général de Brigade Salif Traoré pour analyser cette expropriation forcing du Directeur général de la Gendarmerie nationale, non pour une utilité publique mais pour donner ces parcelles des citoyens lambda, aux gendarmes pour habitation. Le ministre Traoré a fait savoir que la gendarmerie ne révèle pas de sa compétence, mais a promis de faire de son mieux pour tirer cette situation à la claire. Ainsi, l’association a adressé une lettre au ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiénan Coulibaly, en exposant les faits, et ce dernier doit à son tour réagir très visite pour éviter l’affrontement un jour entre les propriétaires de cette zone et les gendarmes.

Par ailleurs, le vendredi passé les membres de l’Association ont décidé de continuer avec les travaux de construction et qu’ils n’accepteront plus jamais l’empêchement de leurs travaux de construction par les gendarmes. Ils demandent aux autorités compétentes de prendre leur responsabilité afin d’éviter que le DG de la Gendarmerie n’exproprie pas illégalement les citoyens. Pour eux, le DG Sidibé n’est pas un directeur de la Gendarmerie nationale mais plutôt un agent immobilier car son nom est mêlé dans beaucoup de dossiers fonciers.

G. COULIBLAY

Le Fondement

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