Le régisseur de la Prison et le Lieutenant Maiga et d’autres détenus avec lesquels nous avons pu échanger nous révèlent :
Alfousseyni Koné, un détenu condamné qui purgent une peine s’est familiarisé avec Adama Sangaré depuis son arrivée à la MCA au point d’être le protégé du Maire central. Koné mange avec Adama et très privilégié, il est le seul à pouvoir se servir avant le maire à table et avait obtenu la sympathie du Maire. Je rappelle que la prison centrale que j’ai plusieurs fois visité ce mois de novembre abrite une petite alimentation avec des vendeurs à la sauvette de toutes sortes . Ce jeune Koné très connu des gardiens de prison revendait même des cannettes sucrées et de petits objets aux détenus entre les cellules et les cabinets aux heures de récréation. Il est donc populaire et attire la sympathie des détenus. Son petit commerce marchait bien.
Dans ses objets à vendre, il avait des paires de lunettes et une des paires a attiré Abdoul Niang et a eu la malchance de l’acheter à 2000 francs devant plusieurs témoins vers 11h.
Deux heures de temps après, au premier cabinet où se retrouvent Abdoul Niang, Bouba Fané, Bakary Togola et Adama Sangaré, et d’autres prisonniers prestigieux, Abdoul Niang fut étonné d’entendre Adama Sangaré commender par l’intermédiaire d’un visiteur des lunettes à Paris parce qu’il aurait perdu les siennes il y’a moins deux heures.
Intrigué, Abdoul a douté de son achat et l’a présenté au Maire si c’était les siennes. Ce qu’il répond par la positive. Ce dont le Maire ne pouvait pas se douter, c’est que le petit dénoncer par Abdoul Niang était le protégé de Adama Sangaré. Il est vite ramené par les gardiens de prison et confondu devant les faits, il a reconnu l’avoir dérobé.
Le jeune Koné sera aussitôt placé en isolement et l’incident est clos.
Dire que Niang a fait du recel et que les lunettes étaient sorties de la MCA sont des contrevérités et c’est seulement la bonne foi de Niang qui a permis de retrouver les lunettes et le faux ami de Adama Sangaré. Arrêtez de tirer sur l’ambulance. Abdoul Niang que j’ai côtoyé depuis des années est un homme bon et honnête. Son seul tort actuellement est qu’il est percuté actuellement par plus d’un pour ses convictions fièrement défendues.
Source: Seydou Traoré, journaliste