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Affaire des bérets rouge : “L’Etat ne veut plus faire justice aux victimes”

Le porte-parole de l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés à Diago, Ismaël Fané, ne désarme pas. Seulement, les derniers développements du dossier rendent sceptique l’association. “Nous avons l’impression que l’Etat ne veut plus rendre justice aux victimes”, conclut le porte-parole.

 

Débuté en novembre 2016, le procès Amadou Haya Sanogo et ses 17 coaccusés peine à redémarrer. Le président de l’Association malienne de procureurs et poursuivants, Mohamed Chérif Koné a, dans une sortie médiatique, livré son analyse du dossier. Selon lui, le procès a été politisé. Cet avis semble du reste partagé par l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés à Diago.
Pour le porte-parole de l’Association des parents des Bérets rouges victimes, l’inquiétude se situe au niveau de la longue attente du résultat des tests ADN au Laboratoire Mérieux. Chez les parents et épouses des militaires bérets rouges disparus, l’indignation est à son comble. “On ne voit rien et les acteurs n’en parlent même pas. Comme si l’affaire des bérets rouges disparus en mai 2012 n’est pas une préoccupation. Pourtant, on parle de disparition d’une vingtaine de Maliens et surtout d’exécution extrajudiciaire…”, déplore, Ismaël Fané, porte-parole de l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés à Diago.
Les parents et épouses des militaires bérets rouges disparus ne souhaitent qu’une seule chose : justice. “Il faut qu’Amadou Haya et ses coaccusés en prison répondent de leurs actes. Je crois que tout le monde a intérêt que ce procès se tienne. Il y va même de la crédibilité de la justice et des accusés. Vraiment, j’ai l’impression que le procès Amadou Haya Sanogo est une situation exceptionnelle. Tout le monde parle de justice : les parents des accusés, les parents des victimes et les organisations de défense de droits humains. Qu’est-ce qui empêche le procès équitable et juste”, s’interroge le porte-parole. “Nous avons l’impression que le gouvernement veut cacher quelque chose”, ajoute-t-il.

Dahirou et Yamoussa blanchis ?
La nomination de l’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants, Ibrahima Dahirou Dembélé et la libération de l’ancien ministre Yamoussa Camara sont vus d’un mauvais œil par les victimes.
“Au lieu de tenir le procès pour faire justice, le gouvernement a préféré nommer certains accusés. L’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants, Ibrahima Dahirou Dembélé, et l’ancien ministre Yamoussa Camara. Rien n’indique que le gouvernement a l’intention de tenir le procès Amadou Haya Sanogo et ses 17 coaccusés. Tous ceux qui ont eu en charge de conduire le dossier, ont été tout simplement nommés. Il n’y a absolument pas de stabilité au niveau de la gestion du dossier.

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