La crise sanitaire a occasionné un grand chamboulement dans presque tous les secteurs de l’économie parmi lesquels la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Un grand manque à gagner pour un pays continental comme le Mali obligé de s’ouvrir à l’extérieur. Après quelques mois, et en fonction de la situation épidémiologique dans notre pays, les autorités ont décidé de la réouverture des frontières terrestres à compter du 31 juillet 2020 et aériennes à compter du 25 juillet 2020. Une décision accueillie par un ouf de soulagement des populations à cause des besoins urgents de voyage. Ainsi, un tour à l’aéroport de Bamako-Senou permet juste de s’en rendre compte. Mais ce qui est déplorable et qui a retenu notre attention, c’est la faille sécuritaire qui se trouve au niveau de l’aéroport. D’abord, à l’entrée, les gendarmes postés jouent un rôle de spectateurs en laissant passer tous les véhicules sans aucun contrôle. Ensuite, certaines personnes qui sont parties pour accueillir les voyageurs, ne se contentent plus de la place qui leur est réservée. Elles se positionnent jusqu’à la porte de sortie des voyageurs, malgré les dispositions prises et la présence de policiers (pourtant armés) mais qui sont occupés à autres choses.
Face à cette négligence des agents de sécurité qualifiée par certains voyageurs de grosse faille sécuritaire, la direction de l’aéroport international Président Modibo Keita est fortement interpellée pour réorganiser le dispositif sécuritaire afin de rassurer les voyageurs. La première impression, que cet aéroport relooké avec plusieurs milliards de nos francs donne, est le manque de sérieux. Avant tout, les autorités en charge doivent se dire que l’aéroport ne s’arrête pas seulement au salon présidentielle. En tant que vitrine du pays, le sérieux doit primer comme dans les autres pays.
Oumar Baba TRAORE
Source : L’Analyste