Pour preuve, le tout premier Conseil des ministres, tenu le mercredi 14 octobre 2020, a été dominé par la ratification de cinq importants accords de prêts signés pour un montant total de plus 65 milliards FCFA.
Il s’agit de l’accord relatif au projet Multi-Energies pour la résilience et la gestion intégrée des terroirs (MERIT) signé le 13 mai 2020 à Bamako puis à Rome entre le gouvernement du Mali et le FIDA (Fonds International de développement agricole). Cet accord concède à notre pays, un prêt d’un montant de 12 milliards 537 millions de Francs CFA.
Le gouvernement de la transition a également ratifié plusieurs prêts avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) portant sur un montant de 20 milliards de FCFA.
En plus de cet accord de prêt, le gouvernement a ratifié deux autres prêts additionnels de 8 milliards FCFA et de 15 milliards 953 millions Francs FCFA. Ces deux prêts visent à « accroitre le taux d’accès des populations à l’électricité en milieu rural au Mali via l’Energie solaire », précise-t-on, dans le Communiqué du Conseil des ministres.
Certes, le gouvernement n’indique guère les modalités ni les délais de paiement, encore moins les pourcentages afférents auxdits prêts lors du remboursement, mais il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’équipe de transition fait face à des fortes contraintes budgétaires, consécutives à l’embargo de la CEDEAO. En tout cas, la ratification de ces accords de prêts, synonyme de renflouement des caisses du Trésor public, donnera non seulement une bouffée d’oxygène à l’économie malienne, essoufflée par les différentes crises, mais également permettra à l’équipe de la transition malienne d’œuvrer avec plus de sérénité.
Ousmane Tangara