La ministre des Infrastructures et de l’Équipement a remis vendredi dernier, dans ses locaux, les clés de trois véhicules 4×4 pick-up double cabine de marque Toyota Hilux aux conseils régionaux de Koulikoro et de Sikasso ainsi qu’à la direction nationale des routes. D’un coût global de 68,400 millions de Fcfa, ces véhicules s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale (PAAR).
Ce Projet a été initié par le gouvernement, avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale. Le PAAR qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transports et du désenclavement (PNTITD), est en cohérence avec les objectifs de la stratégie nationale du transport rural (SNTR), toutes adoptées par le gouvernement. Son but est d’améliorer et pérenniser l’accès routier des communautés paysannes aux marchés et aux services de base dans les régions de Koulikoro et de Sikasso dans la première phase (2017-2022).
Selon son coordonnateur Tiémoko Yoro Koné, le PAAR œuvre au désenclavement et au développement local dans deux régions, 13 cercles, 60 communes et 280 villages. Cela à travers l’aménagement de 1.700 km de pistes rurales, la réalisation d’environ 280 aménagements connexes (périmètres maraîchers, plateformes multifonctionnelles, forages équipés, salles de classes, maternités etc.).
Aussi, la formation, l’équipement des brigades villageoises pour la maintenance des pistes aménagées, la formation de 100 chauffeurs et conducteurs routiers ainsi que la sensibilisation de 100 établissements scolaires pour assurer la sécurité routière sont des acquis. 48 tricycles médicalisés seront remis aux centres de santé et 10.000 catadioptres seront fixés sur les moyens intermédiaires de transport», a détaillé Tiémoko Yoro Koné. Ainsi, durant les cinq années de mise en œuvre, le projet bénéficiera directement à 650.000 personnes et créera 144.000 emplois.
Après avoir reçu les clés des véhicules, le président du Conseil régional de Sikasso a rappelé que le développement passe par les niveaux local et régional. Yaya Bamba a pris l’engagement que bon usage fera des véhicules afin d’atteindre les objectifs assignés au projet.
En réponse, la ministre des Infrastructures et de l’Équipement a assuré du caractère participatif et inclusif du choix des actions à mener dans le cadre de ce projet. «Les conseils régionaux décident des pistes à améliorer en concertation avec leurs populations. Après ce dialogue participatif, nous les aménageons, aucune piste n’est faite sans leur accord», a déclaré Mme Traoré Seynabou Diop. Elle a confirmé le besoin de formation et la dotation en matériels des conseils régionaux.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source: Journal l’Essor-Mali