L’Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM) n’est plus de la majorité. Le parti qui vient de claquer la porte de l’EPM et retirer son soutien au président IBK est sans demi-mesure sur ses positions concernant l’Accord politique de gouvernance et le dialogue politique inclusif.
Son président, Abdoubacar Sidiki Fomba, évoque les principales raisons de son opposition à ces deux trouvailles brandies aujourd’hui comme la potion magique à tous les problèmes du Mali.
Les 5 raisons pour lutter contre l’accord politique de gouvernance.
1- l’accord politique de gouvernance est un soutien indéfectible aux forces étrangères sur le territoire malien et interdit à tous les signataires de protester contre leur double jeu.
Donc, la mise sous tutelle continue des forces armées et de sécurité du MALI sur le territoire malien ;
2- l’accord politique de gouvernance est un instrument politique pour appliquer l’accord d’Alger de partition sans changer ni point ni virgule ;
3- l’accord politique de gouvernance est une arnaque populaire à travers un dialogue politique inclusif visant une adhésion populaire pour la violation populaire de la constitution du MALI ;
4- l’accord politique de gouvernance est la construction d’une alliance hégémonique permettant au président de la République de protéger ses arrières et de les préparer pour les prochaines échéances électorales et non pour résoudre la crise ;
Ce faisant, l’accord politique de gouvernance devient un instrument pour affaiblir et combattre la majorité présidentielle dirigée par le RPM et alliés ;
5- l’accord politique de gouvernance est un soutien incontestable à la prorogation du mandat des députés.
11 raisons pour ne pas prendre part au dialogue politique inclusif
Selon le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM), après le dialogue politique inclusif les Maliens n’auront que leurs yeux pour pleurer et d’autres vont peut être changés de nationalité et les plus dignes fils vont se donner la mort ou même quitter définitivement le Mali.
Pour Abdoubacar Sidiki Fomba, président de ADEPM, voilà ce que prévoient les résultats du dialogue politique inclusif avec une adhésion populaire :
1- l’Azawad sera reconnue comme une entité politique, juridique et territoriale ;
2-le Mali va s’engager à réparer les crimes commis depuis 1963 dans l’Azawad ;
3- le Mali va affecter 40 % de son budget à l’Azawad pendant 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans ;
Donc, 40 % pour une population de 1 million 300 et 60 % pour 17 millions ;
4-Des quotas seront affectés à l’Azawad pour les départements de souveraineté ( Affaires étrangères, défense, justice, Administration territoriale et finances) ;
Dans les grands services de l’État, les représentations diplomatiques et les organisations internationales.
5-La CMA sera reconnue comme une armée légitime au service de l’Azawad ;
6-la création d’une assemblée régionale regroupant les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Menaka et Taoudeni donc les 2/3 du territoire du MALI ;
7-les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de l’Azawad seront composées à 80 % des ressortissants de l’Azawad ;
8- les zones de défense et de sécurité seront sous le commandement d’un ressortissant de l’Azawad ;
9- la CMA définit la liste des combattants et détermine leur grade ;
10- les exploitations des ressources minières et énergétiques de l’Azawad seront soumises à l’autorisation préalable de l’assemblée inter-regionale donc après l’avis de l’assemblée régionale de l’Azawad ;
11-pas d’élection jusqu’à la mise en œuvre du nouveau découpage territorial et le retour des réfugiés.