L’association Tabidal Pulaaku continue de garder étrangement le silence pendant que le débat sur le massacre présumé de Moura fait rage sur les scènes nationales et internationales. Quelques temps avant le déclenchement de la polémique par le rapport des Nations Unies sur l’intervention des FAMa,
Abou SOW, son président, sortait pourtant de sa réserve par une vive protestation contre une dérive de nature similaire qu’il imputait principalement aux milices dogons. D’une ampleur encore plus tragique, les évènements de Moura concernent également la communauté peule dont l’intérêt pour les révélations de l’ONU s’accroît au gré des pressions de la communauté internationale sur les pouvoirs maliens. Plusieurs voix s’élèvent, selon nos sources, pour demander aux leaders de l’association Tabidal Pulaaku d’emboîter le pas aux nombreuses réclamations d’enquêtes d’approfondies pour situer les responsabilités sur les présomptions de violations du droit international humanitaire au détriment de la communauté majoritaire de Moura. Il nous revient de mêmes sources que le président Abou Sow n’a pas l’air de vouloir se hâter de répondre aux sollicitations de plus en plus pressantes de ses camarades, une posture explicable autant par la prise en compte des éventuelles répercussions de la démarche que par les positions antérieures du président de Tabidal Pulaaku sur les événements de Moura. Lors d’une certaine rencontre avec le Premier ministre Choguel Maiga, Abou Sow avait exclu toute possibilité d’atteinte aux droits internationaux humanitaire à fortiori d’exécutions sommaires sur la base du faciès.
Un mur qui a coûté 4 milliards au contribuable
Le Mali Koura étonne de plus en plus par l’accentuation des mauvaises pratiques qui ont prévalu à son avènement. Au lieu de l’assainissement tant brandi, les écuries d’Augeas s’accumulent et s’amoncellent au point de dépasser tout entendement. À des années lumières du scandale du thé et du sucre facturés à des dizaines de millions de nos francs, ce sont désormais les murs qui engloutissent et raclent les ressources publiques déjà amaigries par la double disette d’aides et de recettes budgétaires. C’est l’histoire d’un mur épique et même fictif par la modestie des matériaux ayant servi à son élévation. Il n’en demeure pas qu’il a été facturé à la bagatelle de 4 milliards de nos francs, à en croire nos sources. Les motifs évoqués pour exprimer les besoins ne paraissent pas moins cosmiques puisque qu’ils reposent sur les besoins de sécurisation d’une institution de la place. Dans le jargon militaire peu accessible au commun des Maliens, on le désigne sous le vocable de fortification, laquelle bénéficie à l’un des puissants colonels qui dirigent le Mali Koura. Suivez mon regard et n’allez surtout pas fouiller dans les dessous parce que l’opération se perd déjà dans les dédales insondables des marchés exclus du code des marchés publics suivant un nouveau décret taillé à sa mesure parmi tant d’autres pratiques semblables.
La Rédaction
Le Témoin