La mesure prorogée dans toute la région de Gao a été annoncée le mercredi 8 novembre. Au même moment, les radios d’Ansongo décident de poursuivre un silence jusqu’à nouvel ordre après l’assassinat d’un animateur.
Cette recrudescence de l’insécurité dans la région de Gao inquiète les populations. Dans cette région, les groupes armés imposent une loi de prédation et de violence tandis que les autorités locales et la société civile tentent de s’organiser.
Récemment, une attaque menée par des hommes armés sur la route Labezanga-Ansongo a coûté la vie à un animateur, un autre a été blessé, et deux autres personnes ont été enlevées. Suite à cet événement, une journée sans radio a été organisée par toutes les radios de la région de Gao.
La situation a amené les autorités locales à prendre des mesures. Dans un communiqué, le Gouverneur de la région a indiqué que le couvre-feu instauré le 9 septembre est prorogé à compter de ce mercredi 8 novembre 2023, de 22h à 6 h jusqu’à nouvel ordre.
Dans la région de Gao la mesure est diversement appréciée. Si pour certains, elle est efficace, pour d’autres, elle a un impact sur le rendement de leurs activités.
À noter que la mesure est également en vigueur jusqu’à nouvel ordre à Tombouctou.
Aucune radio n’émet à Ansongo
L’union des radios et télévision libre du Mali, URTEL a décrété un silence radio dans la région de Gao. Elle fait suite à l’attaque contre un convoi d’hommes de médias sur l’axe Gao-Ansongo. Cependant, « cette opération se poursuivra à Ansongo jusqu’à ce que les deux animateurs soient relâchés », prévient Issoufa Moussa Touré, Coordonnateur de l’Urtel à Ansongo.
Studio Tamani